Tête : Nez
On oublie trop souvent que le nez n’est pas seulement un organe permettant de sentir les odeurs, mais qu’il est surtout une voie respiratoire de grande importance pour ses fonctions de filtrage, d’humi-défication et de réchauffement de l’air inspire.
Celui a qui il est arrive de se coucher avec le nez « bouche » et de se réveiller le lendemain matin avec la gorge sèche et la bouche pâteuse le sait bien. Il est évident donc qu’il ne faut pas négliger ce petit organe qui peut être affecte par toute une série de troubles pouvant conditionner intégrité d’autres organes, ou le bien-être de toute la personne.
RHUME
• Allium cepa 5 CH (nez qui coule).
Lorsque l’on parle du nez, le premier trouble qui vient a 1’esprit est le rhume, que ce soit le rhume du au changement de température, ou celui du a une allergie (« rhume des foins »). Le diagnostic sera vite fait si les symptômes du rhume apparaissent, par exemple, durant la saison de la pollinisation, ou au contact de certaines poussières, ou peaux d’animaux, ou s’ils se manifestent périodiquement sans causes apparentes. Mais ici aussi peu importe le diagnostic quant au choix du remède homéopathique (et uniquement pour cela, entendons-nous) qui pourra être identique dans les deux cas puisque les deux affections pressentent des symptômes communs. Pour toute maladie de refroidissement ou, pour mieux dire, pour tout trouble du a un refroidissement, de quelque genre qu’il soit, le remède a choisir sera toujours :
• Aconitum 5 CH (symptomes de refroidissement).
Prendre immédiatement trois granules et répéter après 12 ou 24 heures, selon révolution des symptômes. Puis, comme nous l’avons indique en début de ce paragraphe, on prendra Allium cepa que l’on peut considérer comme le synonyme homéopathique des symptômes du rhume touchant le nez et les yeux. En fait, VAllium cepa n’est autre que de l’oignon (traite sympathiquement) dont chacun connaît parfaitement les effets sur le nez et les yeux. Pour choisir Allium, il faut toutefois que les secrétions soient aqueuses et irritantes ; autrement, le remède sera :
• Euphrasia 5 CH (secretions denses du nez).
Euphrasia a aussi une affinité particulière pour les irritations souvent concomitantes des yeux. Mais il peut aussi arriver que les secrétions du nez ne soient ni muqueuses, ni liquides, mais solides et sèches, rendant la respiration difficile. Dans ce cas, le remède a utiliser sera :
• Sambucus nigra 5 CH (nez bouche et sec).
Vous avez très certainement été habitue a traiter la grippe et le rhume allopathiquement : aspirine et préparations pour instillations nasales (dans la meilleure des hypothèses), antihistaminiques, antibiotiques et vaccinations (dans la pire des hypothèses). Que pense homéopathie de tout cela ? Un nez qui coule est un
signe positif indiquant que l’organisme réagit, et qu’a travers cet organe, il tache de se libérer de certaines toxines : par conséquent, écoulement de ce flux bénéfique doit être facilite, tout en éliminant par des remèdes opportuns ses conséquences les plus désagréables. Toutes les préparations communément utilisées pour « dégager le nez » : gouttes, pommades, sprays (toujours a base de produits vasoconstricteurs extrêmement nuisibles) sont donc absolument interdites. On peut d’ailleurs affirmer que la plupart des rhinites (inflammations du nez) chroniques sont provoquées par l’usage habituel de ces produits. Il existe des pommades et des instillations homéopathiques qui, par un autre mécanisme, aident a garder le nez dégage. Les inhalations très banales d’eau et de bicarbonate peuvent elles aussi faire parfaitement l’affaire. En ce qui concerne les antihistaminiques, il faut rappeler que ce ne sont que des palliatifs pressentant des effets secondaires extrêmement désagréables comme somnolence, faiblesse, vertiges. II ne vaut pas la peine de s’ étendre sur les antibiotiques qui, comme le dit d’ailleurs leur nom, servent a combattre la vie (des bactéries bien sur !), et comme généralement on ne trouve pas 1’ombre d’une bactérie dans le rhume… Il est vrai, en revanche, que des virus peuvent être en cause, mais pour ceux-la, il n’y a pas d’antibiotique utile. La nature a fourni a l’homme de très puissants anticorps contre ces micro-organismes ; laissons-les donc faire leur travail ! Ce n’est qu’au cas ou cela ne peut se produire (malades, personnes âgées ) que la vaccination peut avoir un sens, naturellement préventif. D’ailleurs, tout le monde sait parfaitement qu’un rhume ou une grippe passent d’eux-mêmes après quelques jours.
RHUME ALLERGIQUE ET « DES FOINS »
Ne pas fréquenter les lieux provoquant des allergies peut être, dans certains cas de rhume allergique, l’unique remède préventif, surtout lorsque allergène (la substance qui déclenché l’allergie) n’est pas clairement décelé. II n’en est pas de même pour l’allergie dite « des foins » qui est une affection périodique, saisonnière. Ce trouble apparaît en effet le plus souvent durant l’ époque de la pollinisation, période ou le facteur allergisant est transports partout par l’air et est, évidemment, plus abondant a proximité des près et des terrains cultives. Dans ces circonstances, ce qui a été dit a propos de l’asthme allergique est également valable et la des ensibilisation, après 1’identification de l’agent responsable, pourra donc donner de bons résultats.
En suivant toujours sa logique, homéopathie est orientée vers une attitude préventive qui ne refuse donc pas a priori une vaccination antiallergique, mais juge cependant plus approprie de commencer un traitement avec des remèdes homeopathiques adéquats avant d’avoir recours a cette solution. Ce traitement sera entrepris plusieurs mois avant les périodes de crise, afin que le terrain organique se trouve renforce et protège au moment opportun ; on commencera donc en hiver (aux mois de novembre ou de démembre) en se conformant au traitement suivant :
• Histamine 9 CH dose (rhume des foins),
• Pollen 9 CH dose (rhume des foins).
Les deux remèdes devront être alternes en prenant une demi-dose de l’un et une demi-dose de l’autre a intervalle de quinze jours jus- qu’a l’epoque de la pollinisation. A ces deux remèdes, vous pourrez également ajouter:
• Allium cepa 9 CH dose,
Une dose entière toutes les deux semaines. Cela pour la première année .
Mais vous ne serez probablement pas encore a l’abri des crises aiguës contre lesquelles vous pourrez employer quelques-uns des produits indiques pour le rhume normal (en observant toujours bien les symptômes les plus « semblables ») et ajouter, le cas échéant:
• Sabadilla 4 CH (eternuements frequents),
Si l’une des caractéristiques de votre rhume des foins est l’eternuement soudain et fréquent, et que vos symptômes s’ atténuent avec la chaleur. Avec Sabadilla, vous pourrez alterner :
• Kali iodatum 4 CH (rhinorrhee brulante)
lorsqu’en plus des éternuements fréquents, l’on observe d’abondantes secrétions du nez, fluides et brûlantes.
Il n’est pas rare non plus de rencontrer une crise de rhume d foins accompagnée d’un asthme de la même origine : dans ce cas en plus des remèdes suggeres pour l’asthme, on peut ajouter :
• Naphtalinum (rhume et asthme).
Il ne faut pas non plus négliger l’hygiene du nez : on fera donc des fumigations et des irrigations et, toujours a titre préventif, on protégera les muqueuses (chaque fois que Ton prévoit d’entrer en contact avec des facteurs irritants) avec une pommade homéopathique a base de Calendula . Si la première année, ce traitement n’arrive pas a donner les résultats que vous escomptiez, ne vous découragez surtout pas ! Répétez le traitement préventif au cours de l’ année suivante, mais cette fois commencez-le en février et vous oublierez vite vos ennuis.
SlNUSITE
Le nez communique avec les cavités du crane (appelées « sinus ») par de minces canaux et avec les oreilles par les « trompes d’Eustache ». Lorsque, a cause de processus inflammatoires ou irritants, ces cavités ne peuventplus communiquer avec le nez, les sinus se ferment et se remplissent de secrétions muqueuses et purulentes qui signalent leur présence par des douleurs caractéristiques : au front, au-dessus du nez, ou a la hauteur des zygomas au-dessus des canines. On parle alors de sinusite, trouble qui apparaît le plus souvent durant les mois les plus froids de l’ année , mais qui peut aussi bien se présenter en d’autres périodes . Les remèdes homeopathiques pour la sinusite seront choisis, comme de coutume, en fonction des symptômes caracterisant la phase aiguë du trouble, ou, dans un but préventif et curatif, lors de la periode precedant les crises aiguës . Pour les symptômes les plus aigus, on prendra :
• Kali bichromicum 5 CH (frontale ; secretions denses).
C’est aussi un remede utile pour le rhume chronique et pour toutes les affections ou il y a production de secrétions muqueuses denses, difficiles a eliminer, et qui s’attenuent avec la chaleur. Dans lajournee, vous pouvez alterner avec :
• Hydrastis canadensis 5 CH (secretions denses)
Que nous avons déjà rencontre comme remède pour le catarrhe du pharynx et pour un certain type de toux (avec difficulté d’expectoration).
Un jour sur deux, et une seule fois dans la journée, on pourra prendre aussi:
• Hepar sulfur 5 CH (facilite le drainage)
qui est le grand remede pour toutes les productions pathologiques de l’organisme et qui favorise l’ élimination des secrétions purulentes de la sinusite.
Dans le cas d’une sinusite chronique, ou se répétant régulièrement au cours de l’ année, un excellent remède préventif (et curatif) est:
• Silicea 9 CH dose (sinusite chronique)
a raison d’une demi-dose toutes les deux semaines pendant de longues périodes. Seront également très bénéfiques les fumigations (inhalations) avec une infusion de fleurs de lavande, d’eucalyptus et de thym (vous pourrez trouver tous ces ingrédients dans une bonne herboristerie, ou dans une pharmacie homéopathique).
En suivant les traitements indiques, les symptômes douloureux devraient disparaître avec élimination de leurs causes. Dans le cas contraire, ayez recours aux remèdes proposes pour les douleurs a la tête en prenant toujours bien soin de choisir les remèdes les plus « semblables » a votre douleur.