Electrisation et électrocution
L’électrocution est par définition la mort due au courant électrique. Les accidents à la maison (domestiques) sont aussi nombreux que les accidents du travail. Comme chacun sait, l’électricité circule le long de conducteurs métalliques. Le courant continu va toujours dans le même sens (piles électriques, batterie, etc.) ; le courant alternatif circule tan- tôt dans un sens, tantôt dans l’autre, 50 fois par seconde. Ce dernier est le plus dangereux à tension égale (la tentension (220 volts) touchent les bricoleurs imprudents, surviennent dans les salles de bain, ou encore sont dus à des appareils électriques défectueux.Les accidents dues à la haute tension surviennent essentiellement durant le travail des agents des compagnies d’électricité. La foudre, quant à elle, frappe en général des promeneurs, des ouvriers travaillant sur un toit ou des imprudents qui téléphonent pendant un orage. La peau sèche est mauvaise conductrice : si le courant n’est pas trop fort (par exemple moins de 12 volts), elle joue le rôle d’un isolant qui empêche l’électricité d’atteindre l’intérieur du corps (toujours humide, donc bon conducteur). C’est pourquoi on peut prendre une pile électrique par ses deux pôles conducteurs sans rien ressentir. En atmosphère sèche, un sujet portant des chaussures et marchant sur une moquette est relativement protégé du courant électrique. En revanche, si la peau, le sol et l’atmosphère sont humides, la résistance diminue. D’où le risque d’électrisation dans les salles de bain. Ce qu’il ne faut jamais faire : plonger ses mains dans un lavabo plein d’eau dans lequel serait tombé un appareil électrique branché. Lorsqu’un sujet est en contact relativement prolongé avec un conducteur électrique, ses muscles fléchisseurs ont tendance à se contracter fortement : il s’agrippe alors au conducteur et il ne faut surtout pas tenter de l’en arracher (sans quoi le sauveteur risque d’être électrisé à son tour). La seule chose à faire est de couper le courant. Inversement, lorsqu’un sujet est en contact très bref avec le courant, la contraction brutale de ses muscles tend plutôt à le projeter au loin, en lui faisant perdre parfois connaissance. On parle d’électrotraumatisme quand le sujet joue le rôle de conducteur. La gravité des lésions varie selon l’intensité, la tension du courant et la durée du contact.
Les brûlures par arc électrique
Dans les atteintes par arc électrique, le courant ne traverse pas le corps : il passe en dehors de l’organisme, touchant surtout la main et le visage. En, haute tension, la température de l’arc peut atteindre 2500°C (on utilise surtout les arcs électriques pour souder) et provoquer des brûlures du troisième degré. Si l’arc électrique atteint l’œil (arc oculaire), il peut provoquer des brûlures de la cornée ou du cristallin, dont les effets n’apparaîtront que plusieurs semaines, voire des mois, plus tard, sous forme de cataracte.