Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es: Les besoins énergétiques de l'adulte
Les besoins de base (sans aucune activité physique) correspondent aux dépenses énergétiques liées au métabolisme cellulaire (plus de 80 % de l’énergie est utilisée pour le fonctionnement du métabolisme basai : renouvellement cellulaire, fonction cérébrale, réactions biochimiques, etc.) et aux fonctionnements respiratoire, cardiaque, digestif (qui consomment moins de 20 % de l’énergie).
La chaleur de toutes ces réactions biochimiques aboutit à une température corporelle de 37°C. Toute activité physique se traduit par une dépense énergétique supplémentaire et élève la température corporelle de quelques dixièmes de degré Celsius.
La technique de calcul des besoins énergétiques de base repose sur les relevés suivants. Les dépenses «basales» sont calculées à température extérieure « basales » (18°C), au repos, après un jeûne de douze heures. Elles s’expriment en fonction de la surface corporelle (corrélation avec le poids et la taille).
Pour un adulte leur valeur moyenne est de 36 kcal par heure par mètre carré soit 150,6 kJ par heure par mètre carré ; ce qui fait, pour un homme de 70 kg. 1580 kcal/jour.
Les besoins énergétiques de base sont fonction du sexe (plus faible chez la femme : 1400 kilocalories par jour), de l’âge (plus faible chez le vieillard, plus forte chez l’enfant) et de l’importance de la masse active (augmentation avec le volume musculaire) et du tissu adipeux.
Le poids et la surcharge adipeuse (graisse) sont deux éléments qui perturbent l’appréciation des dépenses basales calculées en fonction de la surface corporelle.
Les dépenses «extrabasales (énergie nécessaire pour un état d’activité comme se lever, marcher, manger…) sont liée à la «thermorégulation» (régulation de la température du corps en fonction de la température environnante).
Elles permettent le maintien d «l’homéothermie» (maintien des fameux 37°C). Les dépenses énergétiques extrabasales sont nulles entre 18 et 20°C de température extérieure, s’élèvent de 5 % à la température extérieure de 10°C et peuvent tripler à 0°C. Elles sont limitée؛ par l’importance du pan- meule adipeux et le port des vêtements.
Ces dépenses extrabasales sont également liées à l’alimentation. Elles sont en rapport avec le surcroît de production calorique provoqué par le métabolisme des aliments (digérer et assimiler des nutriments réclame de l’énergie). Par rapport au métabolisme basai, elles sont supérieures de 20 % pour l’assimilation des protides, mais ne sont supérieures que de 6 % pour les glucides et les lipides.
Le besoin énergétique est soumis aux variations physiologiques. En fonction de l’âge, il est particulièrement élevé en période de croissance (par rapport à un adulte, il est supérieur au double de poids pendant la première année de la vie) et s’abaisse chez la personne âgée, de 5 % par décennie de 40 à 59 ans, puis de 10 % par décennie à partir de 60 ans.
Pendant la grossesse et la lactation, les besoins augmentent dans la seconde moitié de la grossesse d’environ 350 kilocalories par jour (1500 kilo- joules/jour) et pendant la lactation (plus 550 kilocalories par jour, soit 2300 kilo- joules/jour).