Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es: Les besoins alimentaires
Les apports minimum pour un nutriment donné sont ceux qui garantissent à la fois l’équilibre du bilan énergétique valable, par la fourniture en protéines chez l’adulte, et la croissance harmonieuse chez l’enfant, sans qu’apparaissent des signes de carence ou de malnutrition.
Ces apports sont particulièrement importants à déterminer pour les pays en voie de développement où l’accès à une alimentation équilibrée reste très aléatoire. Ils ne doivent d’ailleurs pas être considérés comme une donnée absolue car il importe de tenir compte de l’équilibre de la ration.
C’est ainsi qu’une ration protidique de 0,30 gramme par kilogramme de poids par jour permet théoriquement l’équilibre du bilan azoté. Encore faut-il que soient respectés :
•la présence de chacun de huit acides aminés essentiels ;
•Un apport calorique suffisant, faute de quoi la carence d’un seul acide aminé intervient comme un «facteur limitant» de l’efficacité et de l’utilisation des autres acides aminés. À l’inverse, «l’épargne azotée» (c’est-à-dire la non- combustion des protéines) va permettre une meilleure utilisation d’une ration protidique réduite. De même, l’action de certaines vitamines (B1 par exemple) varie selon le niveau énergétique et glucidique de la ration. Elle doit augmenter avec la ration glucidique.
La tendance actuelle est de réviser à la baisse les apports conseillés, compte tenu des risques de suralimentation et de complications cardio-vasculaires dans les pays développés. En revanche, il est certain qu’une réduction trop importante de l’apport protidique entraîne, à long terme, des signes de malnutritions.