Diabète insolino-dépendant
Il s’agit d’une maladie métabolique apparaissant souvent avant ou pendant l’adolescence, parfois à la suite d’un stress, liée à un déficit de cellules p langerhansiennes.Pour le patient traité par insulinothérapie, régime alimentaire et éducation diététique sont prioritaires.
Éléments de diagnostic
— La consultation est souvent demandée par un sujet de moins de 40 ans se plaignant de signes patents de diabète : polydipsie, polyurie, polyphagie, amaigrissement.
— Parfois, c’est une complication dégénérative qui motive la consultation.
— Examen clinique, bilan clinique et biologique seront les mêmes que dans le diabète gras.
— Ici, la glycosurie est souvent massive, la cétonurie importante, la glycémie supérieure à 2 g à jeun et à 3 g après le repas.
Principes de la diétothérapie
Le régime doit être compris dans le sens d’une hygiène alimentaire, nor- mocalorique, normoglucidique (taux de glucides 50 % du taux calorique, soit 250 g pour 2 000 calories ou 8 360 kJoules).
Le seul impératif de la prescription diététique est la répartition des glucides au cours de la journée, et ceci en fonction de l’insulinothérapie et de l’index glycémique des aliments (actuellement discuté).
Cet index correspondrait à la tolérance des diabétiques aux hydrates de carbone : selon la nature de ceux-ci (simples ou composés) leur prise isolément ou au cours d’un repas, et leur préparation, la glycémie serait augmentée de façon plus ou moins importante.
Modalités pratiques
L’élaboration du régime a pour but d’éviter d’une part les « trous » glu- cidiques au cours de la journée (sources d’hypoglycémie) et d’autre part les pics hyperglycémiques.
L’alimentation doit donc impérativement être régulière et correctement répartie dans la journée.
La répartition de l’alimentation se fait sur la base de trois repas (petit- déjeuner, déjeuner et dîner) et de deux collations, l’une à 16 h et l’autre pouvant être placée selon le mode de vie du patient, dans la matinée ou vers 22 h. La répartition peut se faire selon le pourcentage suivant :
— petit déjeuner = 20 °7o
— collation = 10 %
— déjeuner = 30 %
— collation = 10 %
— dîner = 30 %.
Cette répartition est valable, que le patient soit à 1, 2 ou 3 injections d’insuline par jour.
Deux insulinothérapies très différentes sont bien compatibles avec une telle distribution standart.
Le régime sera fait de prescriptions positives, globales, portant sur l’ensemble des nutriments afin d’inculquer au diabétique l’importance qu’il y a à avoir une alimentation équilibrée.
Les prescriptions seront chiffrées en poids d’aliments.
Il lui sera remis une table d’équivalence glucidique afin qu’il puisse varier ses menus.
Les équivalences glucidiques ne peuvent se faire qu’à un même repas afin ie ne pas déséquilibrer la répartition totale. Dans l’évolution d’un diabète, on peut rencontrer les problèmes suivants :
• En cas de perte de poids
Il faut augmenter la ration calorique.
A l’inverse en cas de prise de poids excessive il faut diminuer l’insuline et la ration calorique.
• En cas D’hypoglycémie : sueurs, vertiges, agitation (il faut apprendre à connaître ces signes), il y a lieu d’absorber dès leur apparition 20 g de saccharose (boisson sucrée : une bouteille de 200 cl plus 4 morceaux de sucre n° 4).
S’il y a perte de connaissance, il faut injecter J mg de glucagon par voie sous-cutanée.
Si les accidents hypoglycémiques se répètent, il y a lieu de reprendre l’insulinothérapie et la diétothérapie au cours d’une hospitalisation.
Chez la femme enceinte
L’alimentation reste celle d’une femme enceinte non diabétique et doit subir les mêmes modifications au cours de la grossesse (voir besoins particuliers).
Chez une diabétique bien équilibrée et bien surveillée, les risques obstétricaux ne sont pas plus fréquents que chez une femme non diabétique. Ceci justifie la mise en route d’un traitement par pompes portables assurant un passage adéquat de l’insuline.
Des problémes particuliés
Horaires de travail anormaux
— S’il s’agit d’horaires réguliers, il n’y a pas de changement aux modalités habituelles : l’heure du lever est celle de la première injection d’insuline et du premier repas ; avant le coucher a lieu le dernier repas. Le 3e repas est réparti à la mi-temps, aux intertemps les collations ;
— S’il s’agit d’horaires irréguliers, il faut pratiquer des systèmes de collations volantes. Dans ces cas les repas sont souvent difficiles à équilibrer, et il faut essayer d’obtenir des horaires réguliers pour ce diabétique insulino-depcndant.
En ce qui concerne les déplacements
Les repas pris au restaurant, pour un diabétique connaissant bien sa maladie et ayant eu une bonne éducation diététique, il n’y a pas de problème. Il saura choisir parmi les aliments proposés ceux qui lui conviennent, et équilibrer correctement ses repas.
L’exercice physique est conseillé au diabétique
Il doit être précédé par une collation à prédominance de glucides à absorption lente, et il y a lieu de lui faire garder sur lui du sucre en morceaux en cas de malaise pendant l’exercice.
Vidéo : Diabète insolino-dépendant
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