Diabète gras
C’est le plus fréquent des diabètes, encore appelé diabète de type II. Non insulino-dépendant il s’améliore avec un régime alimentaire et l’éducation alimentaire reste la base du traitement.
Physiopathologie
Il existe chez l’obèse une réduction importante du nombre des récepteurs périphériques de l’insuline. La sécrétion de celle-ci est donc normale ou excessive mais la diminution de sa captation est à l’origine de la mauvaise tolérance au glucose. Ceci n’est cependant nullement proportionnel au degré de l’obésité. On le constate parfois au cours d’un surpoids modéré et on ne le retrouve pas dans certaines obésités massives. Ce qui est déterminant est le facteur génétique. En pratique, il y a lieu de rechercher cette intolérance au glucose chez tous les sujets obèses, ou en surpoids modéré, lorsque l’un des ascendants ou collatéraux est diabétique. Quoiqu’il en soit, l’amaigrissement, en augmentant le nombre de récepteurs normalise le plus souvent la tolérance au glucose.
Critères de diagnostic
Ce diabète survient le plus souvent chez un sujet obèse de plus de 40 ans : Dans la plupart des cas, il est découvert à l’occasion d’une consultation pour obésité, lors d’une HGPO systématique. Parfois le bilan est pratiqué parce qifexistent des manifestations évocatrices telles des affections à staphylocoques (furonculose, orgelets). C’est parfois la découverte d’une microangiopathie, ou plus souvent d’une macroangiopathie (coronarite, artérite) qui oriente le diagn neurologique (vitesse de conduction nerveuse), artériel (Doppler), rénal (HLM) et métabolique.
Le syndrome métabolique X consiste en une baisse de la résistance à l’insuline associée à un hyperinsulinisme, une élévation des triglycérides, une baisse du cholestérol HDL et une hypertension artérielle. 11 est particulièrement athérogène. La cause de ce syndrome est l’hyperinsulinisme provoqué par la résistance à l’insuline.
Principes de la diétothérapie
— La diétothérapie a pour but de faire retrouver au patient un poids normal, à l’aide d’un régime hypocalorique .
— Le régime sera équilibré en tous les nutriments, suffisamment riche en protéines, apportant plus de 55 g de protéines par 24 heures.
— II sera sans sucre à absorption rapide, tout au moins entre les repas, mais la consommation d’un certain nombre de desserts sucrés reste raisonnable.
Modalités pratiques
— S’il s’agit d’un obèse, les modalités seront exactement les mêmes que celles employées dans tout régime hypocalorique.
— S’il existe une autre anomalie biologique, hypercholestérolémie ou/et hyperuricémie, elles seront traitées par leur régime spécifique associé au régime hypocalorique.
Surveillance
Le patient apprendra à faire des autocontrôlés à l’aide d’un appareil autopiqueur et de bandelettes de mesure de la glycémie. Ce contrôle permet de mesurer la glycémie capillaire à divers moments de la journée. Il surveillera également l’acétone dans les urines et sera revu tous les mois avec une courbe de poids et un carnet alimentaire.
Tous les trois mois on dosera l’hémoglobine glycosylée A,C.
Tous les ans on procédera à un bilan critique et biologique.
Parfois, malgré la perte de poids sous l’action d’un régime bien suivi, le diabète continue à évoluer et apparaissent des complications dégénératives : rétinopathies, néphropathies, neuropathies.
Bien entendu il est préférable d’éviter les médicaments qui stimulent la sécrétion d’insuline (sulfamides hypoglycémiants).
Ce sont donc les biguanides qui pourront être utilisés si les mesures diététiques ne permettent pas une normalisation de la glycémie.
Ceux-ci, ne provoquant pas d’hypoglycémie, augmentent la consommation de glucose par les cellules tout en réduisant l’absorption digestive des glucides.
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