Comment prévenir l’apparition d’une obésité et/ou d’un syndrome métabolique?
Depuis plusieurs dizaines d’années, les médias se focalisent sur toutes sortes de régimes alimentaires censés nous faire perdre du poids, nous rapprocher d’un aspect et d’un poids idéal. Or les régimes alimentaires anti-vieillissement sont très différents des régimes amaigrissants, car on doit aboutir à un changement de style de vie et à un rapport tissu gras/ tissu musculaire différent.
On sait aujourd’hui qu’un certain type de nourriture peut être à l’origine d’un apport de radicaux libres dangereux pour nos cellules et favorisant le vieillissement, alors que d’autres aliments, au contraire, contribueront à nous en protéger par des anti-oxydants. Certains aliments contiennent des carcinogènes connus, tandis que d’autres contiennent des éléments anticancers. De même, certains risquent de provoquer la formation de plaques d’athérome et de caillots sanguins, avec le risque d’accidents cardio-vasculaires, alors que d’autres nous en protégeront.
Toutes sortes de pyramides décrivant les aliments permis et les aliments interdits ont été proposées par différents auteurs, en prohibant surtout les matières grasses et sucrées.
Aujourd’hui, depuis la mode du régime crétois et du régime japonais (Okinawa), on tend à schématiser que toute la nourriture d’origine végétale est saine, nous fournissant la plupart des nutriments anti-vieillissement nécessaires, alors que les aliments d’origine animale seraient susceptibles de favoriser toutes sortes de maladies. Ce qui tendrait à vanter les mérites d’un régime riche en sucres complexes (riz et pain complet), fibres, vitamines et minéraux, et pauvre en graisses et protéines. Les résultats de ce type de régime, proche du régime végétarien, sont que l’on perd du poids, le taux de cholestérol sanguin diminue, de même qu’il diminue le risque d’apparition de troubles cardiovasculaires, de cancers, de diabète, d’une hypertension artérielle mal contrôlée et qu’il renforce le système immunitaire. Mais 80 % d’entre nous ne consomment pas les cinq fruits et/ou légumes quotidiens que nous devrions idéalement consommer.
À l’inverse, des associations de malades ont porté plainte contre des chaînes de fast-food en les accusant d’être responsables de l’épidémie d’obésité et de ses conséquences multiples sur la santé. Des chercheurs new-yorkais ont cherché à savoir si le fait de changer les habitudes alimentaires de parents new-yorkais pouvait avoir une influence sur l’obésité de leurs enfants, en éliminant les aliments de fast-food et avec des acides gras trans (pain industriel, chips, pizzas, viennoiseries, gâteaux, crackers, frites et margarine). La perte de poids fut spectaculaire, tant chez les parents que chez les enfants. La consommation calorique moyenne passa de 1881 calories par jour à 1338 calories une année plus tard. De plus, la part de nourriture « fast-food » passa de 34, 7 %, en début de traitement, à 18,6 % à la fin du traitement. Ainsi, une nourriture plus saine, comporte plus de vitamines et micronutriments, permettant de parvenir plus rapidement à satiété, donc de satisfaire l’appétit. Cette étude montre donc qu’on peut à la fois faire évoluer des familles vers une nourriture plus saine, par une éducation appropriée, et combattre ainsi l’épidémie d’obésité. De plus, le changement d’indice de masse corporelle (IMC) chez les parents est un facteur prédictif du changement de l’IMC d’enfants obèses.
Actuellement, une étude française, E3N-EPIC, de l’INSERM et de l’institut Gustave-Roussy, sur une population de 19934 femmes suivies pour établir s’il peut exister une association entre les risques de cancer, l’alimentation et la reproduction sexuelle, a permis d’incriminer les acides gras trans dans le cancer du sein. Les chercheurs français ont trouvé un risque double chez les femmes ayant les taux sanguins les plus élevés en acides gras trans comparativement à celles ayant les taux les plus bas.
La France devrait peut-être s’aligner sur les États-Unis, le Canada et le Danemark, qui obligent à limiter à 2 % de tous les lipides le taux d’acides gras trans dans l’alimentation.
Les sucres complexes doivent être préférés car ils sont d’abord brisés avant d’être absorbés et d’entrer dans le flux sanguin, ce qui permet d’éviter des fluctuations importantes de taux de sucre dans le sang comme on en observe après l’absorption de sucres simples rapides. Les fibres favorisent une bonne santé intestinale en absorbant les toxines leur permettant d’être éliminées dans les selles. Les graisses contenant des acides gras essentiels comme les omégas 3 doivent être préférées, car elles permettent de prévenir l’apparition de certaines maladies et de ralentir le vieillissement cellulaire.
La tendance à être végétarien devient une mode très suivie aux États- Unis, certains artistes ou sportifs donnant l’exemple, tels Tina Turner. Paul Me Cartney, Martina Navratilova, mais ils ne font que suivre en cela de nombreux auteurs et scientifiques célèbres: Georges Bernard Shaw. Tolstoï, H.G. Wells, Léonard da Vinci, Isaac Newton, Darwin, Albert Schweitzer, Albert Einstein.