Comment maintenir la santé
L’Alcar
L’Alcar ou l’acétyl-L-camitine est un acide aminé qui participe à la régulation des mitochondries, les petites usines énergétiques de nos cellules. Associé à un puissant anti-oxydant, l’acide R-alpha-lipoïque, l’Alcar a montré chez des rats âgés qu’il leur permettait de retrouver de la vigueur et de marcher plus longtemps ‘. Ce mélange vendu sous le nom de « Juvénon formula » est disponible sur Internet. L’Alcar est prescrit chez les gens âgés et fatigués aux États-Unis, en Angleterre, en Suisse et en Allemagne. En France, ce produit n’est pas autorisé faute d’étude chez l’homme, ce qui nous semble une attitude prudente, car on ne connaît pas l’effet à long terme de ce mélange, même s’il est composé de produits naturels.
L’aspirine
C’est le plus connu des médicaments, et en prévention il est efficace contre l’infarctus du myocarde, les attaques cérébrales, les cancers du côlon, peut-être même du sein.
Ce médicament possède au moins quatre propriétés qui expliquent ses nombreux effets :
— Il fait baisser la fièvre (effet antipyrétique).
— Il est antidouleur (antalgique).
— Il a une action anti-inflammatoire.
— Il est antiagrégant plaquettaire
C’est par cette dernière propriété qu’il prévient efficacement l’infarctus du myocarde et les attaques cérébrales.
C’est parce qu’il est anti-inflammatoire qu’il prévient certains cancers.
Cependant, l’aspirine ne peut pas être pris de manière systématique en dehors d’une prescription médicale du fait de ses propriétés antiagrégantes. L’aspirine peut en effet entraîner des hémorragies digestives potentiellement très graves. Le médecin doit donc mettre en balance l’effet positif attendu avec le risque hémorragique pour décider si oui ou non il sera bénéfique.
Prendre de l’aspirine est bénéfique dans au moins trois circonstances :
— après un infarctus du myocarde,
— quand on a des polypes dans l’intestin en prévention des cancers du côlon,
— en cas d’inflammation aiguë, comme un mal de tête, une angine, une grippe, etc. Traiter les épisodes aigus est toujours bénéfique en prévention.
Quand il est prescrit au long cours pour une autre raison, on peut se réjouir de savoir qu’il prévient certains cancers, infarctus et accidents vasculaires cérébraux !
L’aspirine est bénéfique pour prévenir cancers et infarctus. Mais il est déconseillé d’en prendre dans ce but unique de prévention à cause des effets indésirables. En revanche, si vous devez en prendre pour une autre raison, vous bénéficiez de cet effet préventif.
Ils ont montré, dans certaines études, un effet préventif sur la maladie d’Alzheimer et les cancers. Est-il intéressant d’en prendre régulièrement ?
La réponse est très claire : non, absolument non !
Parce que tous les anti-inflammatoires augmentent à peu près dans les mêmes proportions le risque de faire un infarctus du myocarde quand ils sont pris de manière chronique.
La classe des Coxibs a été la première à le mettre en évidence. Le Vioxx a été retiré du marché par le laboratoire Merck début 2005. Pourquoi? Parce qu’il augmentait le nombre des accidents cardiaques chez ceux qui en prenaient au long cours. Cela a fait beaucoup de bruit et des procès sont en cours. D’autres médicaments de la même classe ont immédiatement été mis en cause :
— Célécoxib : Celebrex.
— Parécoxib : Dynastat.
Puis, une étude plus vaste a été lancée prouvant que tous les anti-inflammatoires pris de manière chronique augmentaient le risque d’infarctus du myocarde.
Il existe de nombreux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui sont susceptibles de présenter le même danger. En voici la liste:
— Acide méfénamique (Ponstyl).
— Acide nuflumique (Nifluril).
— Acide Tiaprofénique : Surgam, Flanid, Acide tiaprofé- nique.
— Aclofénac : Cartex.
— Alminoprofène : Minalfèn.
— Diclofénac : Diclofénac, Voltarène, Voldal, Xenid. Flector, Artotec.
— Etodolac : Lodine.
— Fenbufène (Cinopal).
— Fénoprofène (Nalgesic).
— Flurbiprofène : Cébutid, Antadys.
— Ibuprofène : Advil, Ibuprofène, Antarene, Expanfen. Nureflex, Nurofen, Upfen, Brufen.
— Indométacine : Indocid, Chrono-Indocid, Dolcidium.
— Kétoprofène : Profénid, Ketum, Topfena, Ketopro- fene, Toprec.
— Méloxicam : Mobic.
— Nabumétone : Nabucox.
— Naproxène : Apranax, Naprosyne.
— Nimésulide (Nexen).
— Phénylbutazone : Butazolidine.
— Piroxicam : Brexin, Cycladol, Feldene, Piroxicam, Proxalyoc.
— Sulindac : Arthrocine.
— Tenoxicam : Tilcotil.
Il faut donc se méfier de ces produits et il ne faut pas les prendre sans avis médical. Les anti-inflammatoires sont utiles en cas de maladie inflammatoire avérée, prescrits sous contrôle médical, et ils ne doivent pas être prescrits en prévention.
Comme l’aspirine, les AINS peuvent provoquer des ulcères d’estomac avec des hémorragies qui peuvent être très graves. Il faut donc signaler la moindre douleur gastrique à son médecin. Enfin, en cas de prise prolongée, faire des bilans réguliers est nécessaire pour s’assurer que le foie et les reins les supportent bien.
Les anti-inflammatoires ne doivent pas être considérés comme des médicaments en prévention, même s’ils ont montré un effet préventif dans les cancers et la maladie d’Alzheimer. En effet, ils augmentent les risques d’infarctus.
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