Comment éviter la méningite ?
Lorsqu’elle existe, la vaccination est la meilleure protection vis-à-vis de la méningite.
En fait, il existe de nombreux germes responsables de méningites. Nous évoquerons les plus fréquents.
- La méningite à Haemophilus influenzae. Elle évolue par petites épidémies chez les jeunes enfants. Elle est devenue peu fréquente car tous les nourrissons sont vaccinés en France au cours des quatre premiers mois de la vie.
- Les méningites à pneumocoques. Elles sont graves, surtout chez les personnes ayant un état général fragile (asthmatiques, cardiaques, diabétiques, etc.). Le vaccin, Pneumo23®, est conseillé pour ces personnes, ainsi que pour tous les fumeurs.
- Les méningites à méningocoques, appelées « méningites cérébrospinales ». Elles concernent plutôt les adultes jeunes et les adolescents. 54 % des méningites sont dues au méningocoque de type B et, malheureusement, il n’y a pas de vaccin contre ce germe. Nous avons des vaccins contre les méningocoques A et C.
Récemment en France, des petites épidémies de méningite C ont entraîné des décès. Certains départements ont organisé des campagnes de vaccination systématique pour les étudiants.
Pour le vaccin antiméningocoques A et C une injection est faite tous les quatre ans.
Pour les nouveaux vaccins antiméningocoques C (méningitec®, Méninvact®, etc.) une seule injection est suffisante.
En pratique : si un cas de méningite se déclare chez un étudiant, un traitement préventif est conseillé pour tous ceux qui l’ont approché au cours des dix derniers jours, soit à la faculté, soit au restaurant universitaire, soit en boîte de nuit.
Ce traitement est prescrit par un médecin : il s’agit de la Rifadine® 300, à raison de deux comprimés matin et soir pendant deux jours ou de la Rovamycine® 3 MUI : un comprimé matin et soir pendant deux jours (signalons que la Rifadine® diminue l’efficacité contraceptive de la pilule).
Ce traitement permet de tuer les germes qui peuvent être encore présents dans la gorge des « porteurs sains ».