Comment attrape-t-on une hépatite B?
L’hépatite B est une maladie virale qui se transmet par voie sanguine ou par voie sexuelle.
La salive, les larmes, les urines d’un sujet atteint contiennent des virus en quantités négligeables : ils sont donc très rarement en cause dans la contamination. Au contraire, le sperme, les sécrétions génitales et le sang sont très contagieux.
Le virus de l’hépatite B est cent fois plus contagieux que le virus du sida.
Les objets souillés de sang, seringues chez les drogués par injection, pailles chez les « sniffeurs », appareils médicaux, instruments pour piercing sont des vecteurs potentiels.
Après la contagion, la période d’incubation silencieuse dure environ deux mois. L’hépatite B se manifeste par des symptômes très discrets : une fatigue, une petite diarrhée, des douleurs du ventre, des courbatures musculaires. Certains pensent avoir attrapé une « grippe intestinale ».
Rarement, l’hépatite est associée à une jaunisse : le blanc de l’œil, la peau du corps deviennent jaune citron. Les urines prennent une teinte marron foncé, les selles deviennent blanchâtres. Le sujet sent des démangeaisons sur tout le corps.
Exceptionnellement, l’hépatite B commence de façon explosive : des hémorragies, des pertes de connaissance, une somnolence sont des signes d’extrême gravité qui nécessitent une hospitalisation en urgence dans un service de réanimation : c’est l’hépatite fulgurante.
90 % des hépatites B finissent par guérir, 10 % des cas évoluent vers l’hépatite chronique avec un risque de cirrhose et de cancer du foie.
En cas d’hépatite chronique, le virus se multiplie de façon rapide. Un traitement antivirus est prescrit : Interféron, Vidarabine®, Lamivudine®. L’arrêt des boissons alcoolisées est impératif.
Une prise de sang de dépistage est utile :
– pour les sujets qui prennent des risques ou qui ont des partenaires multiples (homo- ou hétérosexuels) ;
– pour l’entourage familial des sujets atteints ;
– pour les toxicomanes ;
– pour les professionnels de santé ;
– pour les femmes enceintes (risque de contamination du fœtus).
Il existe des sujets porteurs sains du virus avec un test qui reste positif : le virus ne se multiplie plus.