cheveux : 100 000 soucis
Beauté mon cher souci. Cheveu mon doux ennui. Aucune femme, aucun homme qui ne se préoccupe de cet attribut capillaire, emblème de sa personnalité. Inspirant depuis des millénaires un véritable culte, le cheveu symbolise les caractères de l’individu, comme s’il en conservait les vertus, au- delà du temps, d’où les reliques des saints et les mèches que les familles conservent affectueusement dans des médaillons.
Biologiquement, le cheveu n’est pourtant qu’un poil comme les autres. Noir chez la plupart des humains, blond, roux, châtain, chez les individus de race blanche. Il pousse en permanence sur notre crâne, maintenant dans un état plus ou moins satisfaisant une toison d’environ 100 000 cheveux.
La vie de chaque cheveu passe successivement par trois phases : croissance, régression, chute. Grosso modo, il est normal que nous perdions de 50 à 100 cheveux par jour,
mais bien davantage en cas de maladie, de stress, de traite ment médicamenteux… Le cycle de repousse des cheveux se déroule en fonction des saisons, comme celui des plantes. Ils vieillissent, eux aussi avec l’âge et repoussent en s’affinant, au point de devenir de plus en plus délicats et de perdre d’année en année les pigments qui leur donnent leur colora tion d’origine, jusqu’à devenir gris, puis blancs.
De tous temps, des traitements cosmétologiques ont tenté de corriger les épreuves subies par les cheveux, cherchant à corriger les caractères de la chevelure, trop sèche ou trop grasse. La base de cet entretien repose sur le lavage des cheveux… pas trop fréquent : rarement plus de deux fois par semaine, selon l’environnement, la pollution, le climat, l’activité professionnelle. En règle générale : utiliser un shampooing doux. Masser très légèrement le cuir chevelu, redouter les séchages à 150°, les brushings, les teintures, les décolorations, les permanentes, le défrisage.
Même chez votre coiffeur, vous êtes le mieux placé pour connaître le type de vos cheveux. Si vous avez les cheveux gras, lavez-vous moins fréquemment : pas plus d’un sharn- nnnincr hebdomadaire, effectué avec un produit extra-doux.
les crèmes et lotions, souvent illusoires. Si vous avez des pellicules, méfiez-vous des atmosphères trop chauffées. N’oubliez pas que les pellicules sont le signe avant-coureur de la chute des cheveux. 11 existe des shampooings antipelliculaires dont les vertus thérapeutiques sont de plus en plus réelles, à condition de savoir les choisir : shampooings au goudron, à l’huile de cade. Mais il faut laisser au produit le temps d’agir en pénétrant le cheveu et le cuir chevelu. Donc pas de rinçage trop rapide. Le mieux est d’effectuer un bain de chevelure.
L’hiver, saison éprouvante pour l’ensemble de l’organisme, n’épargne pas les cheveux. Il convient de les soumettre à une véritable cure de désintoxication à base d’acides aminés, de concentrés d’huiles essentielles, voire même d’extraits placentaires (question de moyens). Ne vous laissez quand même pas trop convaincre par les prétendues nouveautés qui « alimentent » moins vos cheveux que la caisse des cosmétologues. N’oubliez pas qu’un bon massage du cuir chevelu a surtout pour effet d’activer la circulation à la base du cheveu : c’est cela qui le requinque, beaucoup plus que le produit d’accompagnement. Enfin, ne négligez pas l’influence de la nourriture sur la chevelure. Évitez les plats épicés, l’alcool. Mangez des céréales, du poisson, des légumes verts et soyez attentifs aux aliments qui contiennent des vitamines A, B5, H. Ils favorisent incontestablement la repousse des cheveux.