Cancer du sein : Les facteurs prédisposants
Quels facteurs spécifiques prédisposent à un cancer du sein ?
Tout d’abord, l’absence de grossesse. Une cellule de glande mammaire est là pour fabriquer du lait. Elle ne devient mature que lorsqu’elle a pour la première fois accompli son rôle. Devenue mûre, elle est désormais solide : auparavant, tant qu’elle n’avait pas produit de lait, elle était plus fragile. Ce qui va donc, en premier lieu, conditionner le cancer du sein,
c’est tout ce qui va toucher à la maturité des cellules mammaires : la grossesse, et, notamment, l’âge de la première. Plus cet âge va être précoce, plus tôt les cellules du sein seront protégées par cette maturité acquise en donnant du lait.
Un deuxième facteur prédisposant peut être constitué par des règles précoces ou une ménopause tardive (ou les deux). Il s’agit là d’une durée particulièrement longue d’exposition des cellules du sein à un facteur cancérigène : les œstrogènes (hormones féminines). Des premières règles survenues très tôt et des dernières disparues très tard augmentent le risque de cancer du sein.
Un troisième facteur qui exerce aussi une influence dans la survenue d’un cancer mammaire est le nombre de grossesses. Je m’explique : chaque fois qu’une femme conçoit un enfant, pendant neuf mois elle n’aura pas d’hormones potentiellement mauvaises pour le sein. Donc, plus le nombre d’enfants sera important, plus elle aura des périodes où ses seins seront protégés par la progestérone. D’où l’importance du nombre le grossesses.
li faut aussi parler d’un quatrième facteur prédisposant : l’hérédité. Les cellules du sein ne sont pas identiques chez toutes les femmes. Certaines sont plus sensibles à l’effet cancérigène des hormones. On observe ainsi des familles plus atteintes parce type de cancer que d’autres. On parle de « susceptibilité familiale ». Il existe même des cas de cancer mammaire héréditaire : lorsqu’une femme hérite de sa mère un gène anormal, le BRCA. (On peut le découvrir par un examen de sang très spécifique.) Celles qui en sont porteuses ont malheureusement un fort risque d’avoir, au cours de leur vie, un cancer du sein.
Enfin, dernier facteur prédisposant : la présence de certaines mastocs, où des cellules, bien que saines, ont naturellement tendance à devenir un peu anormales dans leur forme ou à proliférer un peu trop. Ces maltoses sont dites « proliférantes » ou atypiques (ce qui ne signifie pas que les cellules ne se ressemblent pas). Il s’agit là d’une maladie bénigne du sein qui augmente le risque individuel d’un cancer mammaire. Mais heureusement, cela n’est pas le cas avec toutes les maltoses qui, dans l’immense majorité des cas, sont et restent des affections bénignes.