Cancer de l'endomètre : épidémiologie
Il s’agit d’un cancer fréquent qui atteint la femme âgée en général après la ménopause et probablement préparé par un climat d’hyperœstrogénie.
Épidémiologie
Incidence
15/100 000 en Europe, soit deux fois moins que le cancer du col. Le pic de fréquence se situe entre 65 et 70 ans (5 % avant 40 ans). La séquence pathologique peut passer par les étapes suivantes : hyperplasie simple puis atypie (pré-cancer) puis cancer de l’endomètre.
Facteurs de risque
– Antécédents familiaux.
- Syndrome de Lynch (HNPPC : hereditary non polyposis colon cancer) associant une atteinte du côlon, de l’endomètre, de l’estomac, des voies biliaires et urinaires. Dans le cas particulier du cancer de l’endomètre, il s’agirait d’une mutation en 3p sur MLH1 (protéine participant à l’intégrité du génome).
– Climat hyperœstrogénique.
- Traitement par œstrogènes en l’absence ou lors d’insuffisance de progestérone (la progestérone a un rôle protecteur démontré vis-à-vis du cancer de l’endomètre) par exemple en cas de ménopause, de prise de pilule séquentielle prolongée.
- Traitement par Tamoxifène (effet agoniste paradoxal) lors d’un traitement pour un cancer du sein.
- Ménopause tardive : le risque est multiplié par 2,5 pour un âge de survenue supérieur à 53 ans.
- Tumeur ovarienne œstrogéno-sécrétante.
- Insuffisance lutéale (avant 40 ans) entraînant :
- Hyperplasie endométriale.
- Polypes endométriaux.
- Ovaires polykystiques (syndrome de Stein Leventhal).
- Syndrome prémenstruel.
- Irrégularités menstruelles.
– Diabète, HT A.
– Nulligestité.
– Infertilité et fausses couches à répétition.
– Antécédent d’irradiation du pelvis.
Formes histologiques
– Le plus souvent, adénocarcinome (épithélioma glandulaire) allant de la forme ortho- plasique à anaplasique.
<>Rarement, carcinome épidermoïde, adénoacanthome (mixte ou glandulaire).