Cancer de la prostate
Cancer de la prostate
L’un des traitements de l’adénome de la prostate, le finastéride (5 milligrammes par jour), est efficace pour prévenir les cancers Cette diminution est de 25 % après dix années de suivi. Cela fait une raison de plus de se soigner en cas d’adénome de la prostate qui devient gênant.
La prostate est peut-être, comme le sein, en meilleur état quand elle fonctionne davantage ! Le risque de cancer du sein est très diminué par l’allaitement qui fait travailler les glandes mammaires. Il en est de même avec la prostate : les hommes qui éja- culent plus de 21 fois par mois à partir de 20 ans ont 1/3 de risque de moins de faire un cancer de la prostate que ceux qui ont moins de 7 éjaculations par mois . Il s’agit donc d’un acte préventif simple sans effet secondaire… et même agréable !
Un bon dépistage devient indispensable à partir de 50 ans. Il consiste, chaque année, en une consultation médicale comprenant un toucher rectal pour palper la prostate et une prise de sang pour doser les PSA (Antigènes Spécifiques de la Prostate), qui sont augmentés lors d’une anomalie prostatique. Cependant, l’idée même qu’un médecin vous enfonce un doigt dans l’anus peut vous révulser ! En effet, un homme sur cinq ferait tout pour éviter le toucher rectal si on lui proposait un tel dépistage ! Si vous êtes carrément allergique à ce geste, vous avez le droit de le refuser. Le dosage de PSA reste utile. Même si les médecins souhaiteraient faire bénéficier 100 % des hommes du dépistage du cancer de la prostate, il est préférable de proposer au moins la prise de sang, qui donne déjà de très bons résultats. Si les organismes de prévention essaient d’imposer un toucher rectal, un grand nombre d’hommes fuira le dépistage, qui sera alors nettement moins efficace !
L’alimentation et le mode de vie ont aussi un énorme impact sur ces cancers :
— Une importante étude a montré qu’une supplémentation en vitamine E (d’au moins 100 UI par jour, soit 66 mg) réduit le risque de cancer de la prostate chez les fumeurs et les anciens fumeurs .
— Une autre étude indique que, chez les hommes fumeurs dont les taux sanguins de vitamine E sont les plus bas, le risque de cancer de la prostate est plus élevé.
— Enfin une troisième étude a montré une baisse de 32 % de la survenue d’un cancer de la prostate et une baisse de 41 % de la mortalité en cas de prise de 50 mg par jour de vitamine E.
Le sélénium pourrait également réduire de 1/3 le risque de cancer de la prostate. C’est pourquoi le National Cancer Institute américain a sponsorisé le lancement d’une étude à très grande échelle en 2001 . Les résultats sont attendus pour 2013. Plus de 32 000 hommes ont été recrutés et les doses prescrites sont de -00 UI (soit 226 mg) par jour pour la vitamine E et de 200 micro- rrammes pour le sélénium.
C’est dans le cancer de la prostate que les études de supplé- mentation en antioxydants sont les plus convaincantes.
Contre le cancer de la prostate, dès 50 ans, consultez tous les ans votre médecin pour faire doser vos PSA et pratiquer un toucher rectal. Prenez de la vitamine E et du sélénium. Et si vous êtes traité pour adénome, prenez bien votre traitement, il est préventif des cancers.
Vidéo: Cancer de la prostate
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