Calvitie : même cause, même effets, chez l'homme et chez la femme
Comme Samson tondu par Dalila, l’homme a l’impression de perdre sa force et sa virilité à chaque cheveu qui tombe.
Quant à la femme, elle considère, à juste titre, sa chevelure comme un attribut majeur de sa féminité. Par conséquent, malheur aux chauves des deux sexes, victimes de l’alopécie, ce phénomène qui se manifeste par la chute des cheveux, jusqu’à leur disparition totale ou partielle.
Le cheveu est un « organe » beaucoup plus complexe qu’on ne le croit. La tige du cheveu comporte, à l’extérieur,
une écorce formée d’écailles riches en kératine, celle même matière qui constitue la couche cornée de l’épiderme île la peau. Au-dessous, une couche intermédiaire contient les pigments (mélanine) qui donnent au cheveu sa colorai ion, plus ou moins foncée. Enfin, la partie centrale constitue la moelle du cheveu. À sa base, le bulbe correspond à la racine, enfoncée dans le cuir chevelu. Le bulbe voisine avec les glandes sébacées qui sécrètent le sébum, substance grasse qui assure la souplesse du cheveu, mais dont l’excès provoque la séborrhée. Cette dernière est responsable d’une prolifération de microbes et de champignons qui favorisent la chute des cheveux.
La qualité des cheveux, leur couleur, leur caractère raide ou frisé, sont déterminés par l’hérédité de chaque individu. Les hormones ont aussi un rôle très important sur la destinée du cheveu. Consolation des chauves : plus les individus sont riches en hormones mâles, plus ils sont prédisposés à perdre leurs cheveux. La preuve en est que les jeunes gens castrés accidentellement ne perdent pratiquement pas leurs cheveux. Autrement dit, et contrairement à une idée largement répandue, la calvitie est un signe de virilité. Pour les mêmes raisons, c’est l’excès d’hormones mâles qui provoque la cal vite des femmes, principalement au moment de la ménopause.
Chez les hommes, la chute des cheveux commence généralement par les « golfes » qui se forment de chaque côté du front. Elle s’étend ensuite au sommet du crâne (tonsure), pour ne laisser finalement intacts que les cheveux formant une couronne au-dessus des oreilles et de la nuque. Cette progression de la calvitie peut s’effectuer à partir de 25 ans, parfois encore plus tôt. Elle peut se poursuivre pendant dix à quinze ans.
Chez les femmes, la calvitie est rarement totale, mais elle est de plus en plus fréquente, et frappe des femmes de plus en plus jeunes. Très souvent elle a été précédée, pendant l’adolescence, par d’importantes poussées d’acné juvénile. De même des troubles hormonaux, en particulier un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde, sont fréquemment constatés chez les femmes menacées de calvitie. Enfin des phénomènes psychologiques, tout spécialement le stress, ne sont pas étrangers à l’alopécie féminine, autant de facteurs qui doivent clic pris en compte, pour lutter contre la chute (les cheveux, mais aussi, et surtout, pour l’empêcher.