Autre signes et conséquences en l'absence de traitement
– Manifestations vasomotrices :
- Bouffées de chaleur.
- Crises sudorales souvent nocturnes.
– Acroparesthésie, vertiges, céphalées, palpitations.
– Syndrome dépressif, irritabilité, défaut de concentration, perte de mémoire, crampes, trouble de la libido.
– Insomnie, asthénie, céphalées, prise de poids (de type androgénique), alopécie.
– Atrophie de la sphère urogénitale.
- Sécheresse vaginale.
- Atrophie vulvo-vaginale avec dyspareunie et hémorragie lors des rapports.
- Régression et calcification des fibromes, atrophie endométriale, sténose cervicale et remontée de la jonction exocol-endocol.
- Incontinence urinaire et prolapsus.
– Modifications des phanères, amincissement et perte de l’élasticité de la peau qui devient sèche. Cheveu fragile et cassant.
– Ostéoporose postménopausique.
Elle se traduit par une perte osseuse portant essentiellement sur l’os trabéculaire avec augmentation des fractures et des tassements vertébraux. L’ostéoporose se traduit par des douleurs rachidiennes, des tassements vertébraux, des fractures (poignet, hanche).
L’ostéoporose atteint plus d’1 million de femmes en France, avec un coût socio- économique considérable.
Deux éléments sont très importants : le capital osseux présent à la ménopause et la rapidité de la perte osseuse dans les années qui suivent la ménopause.
Cette perte osseuse peut être quantifiée par absorptiométrie mono ou bi-photonique au niveau de l’avant bras ou des vertèbres par exemple. On définit un seuil fracturaire qui définit les patientes à risque de tassements vertébraux et de fractures. Le traitement hormonal substitutif est le meilleur traitement de cette accélération de la perte osseuse et il n’est jamais trop tard pour démarrer un traitement substitutif dont le rôle curatif est démontré.
Chez la femme obèse, qui produit plus d’œstrone par aromatisation périphérique, la perte osseuse est moindre.
Les autres facteurs de l’ostéoporose postménopausique sont :
– Tabagisme.
– Faible poids.
– Nombreuses grossesses.
– Antécédent de corticothérapie.
– Alitement prolongé.
– Absence d’exercice physique.
– Excès d’alcool.
– Antécédents familiaux d’ostéoporose.
– Héparinothérapie.
– Hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie, maladie de Cushing, syndrome de malabsorption, insuffisance rénale chronique, maladie rhumatoïde, hypercalciurie, hypogonadisme.
– Risque vasculaire en particulier coronarien. Une ménopause non traitée est l’occasion pour la femme de rejoindre le risque vasculaire des hommes. La principale cause de mortalité chez la femme de plus de 65 ans est en France due aux accidents cardiovasculaires (47 %). Le cholestérol total augmente avec une accélération au moment de la pré-ménopause, les TG* augmentent, les LDL* aussi alors que les HDL* restent stables ou diminuent. Les œstrogènes naturels améliorent le profil lipidique (baisse du CT*, des LDL et des Apo B ; augmentation des HDL et des Apo Al). Seuls les œstrogènes oraux sont hypertryglycéridémiants.
– Le THS (traitement hormonal substitutif) diminue la concentration de fibrinogène, d’antithrombine III, d’insuline et améliore le profil glycémique. Les œstrogènes naturels ont un effet anti-athéromateux et réduisent l’index de pulsatilité artérielle. Et globalement, les œstrogènes naturels ont un effet protecteur vasculaire (en particulier dans les coronaropathies).