Anticancer : Retrouver l’alimentation d’autrefois : Une solution simple et gastronomique
Les conditions d’élevage des animaux dont nous nous nom rissons sont préoccupantes pour notre santé – sans parler celle des animaux eux-mêmes qui en souffrent sans doute plus encore que nous. Pourtant, l’équipe de chercheurs de Gérai Ailhaud a réussi une démonstration stupéfiante : on peut api directement sur les taux d’oméga-6 et d’oméga-3 dans le coip.
humain non pas en changeant notre régime, mais en nourrissant un peu différemment… les animaux dont proviennent nos aliments. Un léger ajout au fourrage peut suffire pour ramener leur alimentation à un équilibre proche de celui du passé.
Le lin, une plante cultivée depuis l’Antiquité, était intégré au « pain grec » que mangeaient les Romains. Or, la graine de lin est la seule du règne végétal qui contienne plus d’oméga- 3 que d’oméga-6 (trois fois plus). Lorsqu’elle est consommée par les animaux (après une cuisson adaptée), elle permet d’augmenter considérablement le taux d’oméga-3 dans la viande, le beurre, le fromage ou les œufs, même si l’apport ne représente que 5 % de leur alimentation.
Après avoir élucidé le « paradoxe américain », l’équipe de (¡érard Ailhaud, Pierre Weill et Philippe Guesnet s’est étoffée tic médecins, d’agronomes, de biologistes et de statisticiens. Ils ont étudié deux groupes d’animaux identiques (des vaches, des poules, des cochons exactement de la même race, élevés dans les mêmes conditions). Le premier groupe était simplement nourri « à l’ancienne » – en ajoutant 5 % de graines de lin cuites à leur alimentation -, le second groupe « à la moderne », avec les habituelles rations de maïs, soja et blé. Ils ont ensuite recruté des volontaires, partagés à leur tour en deux groupes, auxquels ils ont livré leurs « courses » à la maison durant trois mois. L’un des groupes ne consommait que les produits animaux (bœuf, jambon, mouton, volaille, beurre, fromages et œufs) provenant des animaux nourris avec du lin. L’autre recevait des quantités égales de produits issus des (immaux de la même race élevés au régime standard. Au bout de trois mois, un examen du sang a été pratiqué sur tous les participants. Les volontaires du second groupe, qui avaient l**V»i des produits standard, avaient un rapport oméga- Voméga-6 très malsain, équivalent à celui que l’on retrouve dans toutes les enquêtes : 1/15. En revanche, ceux du premier gioupc, qui avaient été nourris «à l’ancienne», avaient un rapport trois fois plus favorable en oméga-3 ! En trois mois, le profil des graisses dans le sang de ces volontaires est devenu parfaitement comparable à celui des fameux Crétois, dont l’alimentation méditerranéenne est donnée en exemple dans toutes les études de nutrition. Et, ce qui ne gâche rien pour les gourmands, ce résultat a été atteint sans lésiner sur la quantité de produits animaux consommés.
Lorsque l’étude fut réitérée deux ans plus tard chez des patients diabétiques et en surpoids, une autre surprise attendait les chercheurs : les patients nourris à l’ancienne avaient perdu du poids (1,3 kg en moyenne), alors qu’ils mangeaient exactement la même quantité de produits animaux que ceux nourris de façon standard !
La leçon est simple : lorsque nous respectons les besoins et la physiologie des animaux qui nous nourrissent, notre propre organisme gagne en équilibre. Et le plus étonnant, c’est que notre organisme le devine tout de suite. Les chercheurs ont commandé à un laboratoire indépendant des tests de goût « à l’aveugle » : cinquante volontaires isolés chacun dans une cabine goûtent les viandes, les fromages ou le beurre équilibrés en oméga-3 et oméga-6 grâce à l’alimentation des animaux. Ils les comparent aux produits standard vendus habituellement dans les supermarchés, sans connaître, bien sûr, leur provenance. La grande majorité des goûteurs préfèrent, sans savoir pourquoi, les produits provenant d’animaux nourris sainement… Tout se passe comme si nos cellules savaient reconnaître ce qui est bon pour elles et tentaient de- nous le faire savoir à travers les préférences de nos papilles…
Depuis 2000, cette équipe de chercheurs a mis en place un label pour permettre aux consommateurs d’identifier les pro duits issus de cette filière lin. Il s’agit en France des produits « bleu-blanc-cœur » qui ont pour logo une petite fleur de lin bleue. Ils sont déjà disponibles dans plusieurs chaînes de grande distribution comme Monoprix ou Carrefour. Toutes les épiceries de quartier – comme la mienne l’a fait quand je lui ai suggéré – peuvent choisir de s’approvisionner avec ces produits.
Vidéo : Anticancer : Retrouver l’alimentation d’autrefois : Une solution simple et gastronomique
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