Anti-âge : le cœur et l'inflammation
L’inflammation est une réaction de l’organisme à diverses bactéries pathogènes, des virus et des parasites. Parfois, du fait d’une prédisposition génétique, d’un tabagisme ou d’une hypertension artérielle, l’inflammation devient chronique, avec la formation de dépôts de cholestérol dans les artères, l’atteinte de cellules nerveuses dans le cerveau des malades de la maladie d’Alzheimer, voire même la prolifération de cellules anormales et le risque de leur transformation en cancer. Au fil des ans, des dépôts graisseux se constituent peu à peu sur l’intérieur des grandes artères et augmentent jusqu’à les obstruer. Une molécule appelée LDL cholestérol, ou « mauvais cholestérol », constitue la matière première de ces dépôts. Ainsi, toute personne ayant des niveaux élevés de LDL cholestérol a plus de risque de développer une maladie cardiaque.
Les cardiologues prescrivant des médicaments hypocholestérolémiants, les statines, se sont aperçus qu’ils pouvaient aider à la prévention de crises cardiaques, entraînant non seulement une diminution des taux de cholestérol, mais également une réduction de l’inflammation . Depuis, les statines sont également testées pour leurs effets anti-inflammatoires sur la maladie d’Alzheimer et la drépanocytose.
Quand l’organisme est soumis à un traumatisme ou un accident, on as-siste à une cascade d’événements : tout d’abord la libération de cellules, appelées mastocytes, puis celle d’un produit chimique appelé histamine qui rend les capillaires plus perméables. Cela permet à de petites quan-tités de plasma de se déverser, ralentissant les infections bactériennes. Pendant ce temps, un autre groupe de cellules sentinelles, appelées macrophages, commence immédiatement une contre-attaque et libère d’autres produits chimiques, appelés les cytokines, qui appellent à d’autres renforts. Bientôt, vague après vague, des cellules immunitaires inondent le site et détruisent à la fois les agents pathogènes et les tissus endommagés.
Les problèmes commencent lorsque, pour une raison ou une autre, le processus inflammatoire persiste et devient chronique, semblant jouer un rôle essentiel dans l’apparition de maladies cardiovasculaires.
une maladie cardiaque. De plus, ceux qui avaient à la fois un taux élevé de cholestérol et de CRP avaient neuf fois plus de chances d’avoir un infarctus du myocarde. Le danger semble encore plus grand chez les femmes que chez les hommes. Chez les infirmières, le risque relatif d’avoir un premier accident cardio-vasculaire était plus fortement lié à des taux élevés de CRP qu’à des taux élevés de cholestérol. Ainsi, la moitié des femmes qui avaient une CRP élevée avait des taux normaux de cholestérol. Cette étude a permis de comprendre pourquoi seulement la moitié des femmes ayant eu un premier accident cardiaque avait un taux élevé de cholestérol LDL. En revanche, les gens avec de très faibles niveaux de CRP, moins de 0,5 mg/L, eurent rarement des crises cardiaques.
La CRP serait donc un des meilleurs indicateurs de risque éventuel car-dio-vasculaire, pour de jeunes patients dont le changement de style de vie et d’hygiène alimentaire permettrait de prévenir l’apparition de ces accidents cardio-vasculaires. On peut la mesurer facilement, elle est de faible coût et elle est un facteur prédictif fiable.
On ne sait toujours pas avec certitude comment l’inflammation pourrait entraîner l’érosion et la rupture d’une plaque athéromateuse. Mais on pense que lorsque le niveau de LDL-cholestérol augmente dans le sang, une partie s’infiltre dans la paroi des artères coronaires et y reste bloqué. Les macrophages, avertis de la présence de quelque chose d’étranger, tentent de nettoyer le cholestérol. Si, pour quelque raison que ce soit, le processus inflammatoire s’accélère, la plaque devient instable. Le taux de cholestérol reste l’un des facteurs de risque majeurs, tout comme l’hypertension artérielle et le tabagisme, qui contribuent à l’élaboration des plaques. L’inflammation semble seulement contribuer à la propension de ces plaques à se rompre et à provoquer une crise cardiaque.
La CRP devrait être mesurée chez les patients avec un risque modéré-ment élevé de développer une maladie cardiovasculaire. A tout le moins, une CRP élevée pourrait faire pencher la balance en faveur d’un traite-ment plus agressif, comme l’aspirine et les statines.
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