Anti-âge : la micronutrition
Supplémentation en anti-oxydants
Il existe deux types d’anti-oxydants :
• les anti-oxydants naturels :
Ce sont les enzymes produites par l’organisme afin de neutraliser les radicaux libres, notamment la superoxyde dismutase (SOD), la glutathion peroxydase (GPX) et la catalase. Ces enzymes, pour être actives, nécessitent la présence d’oligoéléments (zinc, sélénium, cuivre, manganèse).
• Les anti-oxydants apportés par l’alimentation :
Ce sont les vitamines A et C, la curcumine, l’acide alpha lipoïque, le Coenzyme Q10, le zinc et le sélénium.
Or,notre alimentation quotidienne n’est pas aussi riche que ce qu’elle était il y a un siècle, en vitamines et minéraux, du fait d’un appauvrisse-ment des sols par les cultures intensives, de la pollution et des radiations de toutes sortes. Les vitamines et minéraux étant nécessaires comme cofacteurs des enzymes de l’organisme, des carences peuvent causer de profondes altérations du fonctionnement cellulaire normal. De plus, les micronutriments peuvent permettre la prévention de nombreuses maladies en favorisant les possibilités de réparation de l’ADN. Ainsi, les cancers du colon peuvent être plus fréquents en cas de carence en acide folique, vitamine B6, B12, et en vitamine E. Les dysfonctionnements cérébraux peuvent apparaître plus souvent en cas de déficit en vitamine B3, zinc, fer, et vitamines B.
Enfin, les personnes soumises à un stress permanent du fait de leur travail manquent de vitamines et minéraux, les vitamines B, C et E, le calcium, le magnésium et le potassium. C’est pourquoi une supplémentation est devenue aujourd’hui si importante et à des doses plus importantes que les apports nutritionnels habituellement recommandés.
Il existe deux « normes » pour parler des apports recommandés en vitamines et minéraux, ce qui ne facilite pas vraiment la lecture des étiquettes par le consommateur:
• AJR : Apports Journaliers Recommandés
• ANC : Apports Nutritionnels Conseillés
L’expression Apports Journaliers Recommandés (AJR) est habituellement une traduction des Recommanded Dietary Allowances (R.D.A.) du Food and Nutrition Board, organisme gouvernemental américain. Les AJR sont des valeurs définies par les Etats-Unis et ils servent actuellement de normes de nutrition pour tous les autres pays. Ils correspondent au besoin moyen quotidien d’un adulte en bonne santé.
Les Apports Nutritionnels Conseillés, ANC, sont des quantités conseillées tenant compte de la « culture alimentaire » de la population française. Ils sont définis régulièrement par l’Agence Française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) et donnent une valeur pour différents nutriments (calcium, iode, fer, etc.) nécessaires pour les femmes, les hommes, les seniors, les enfants et les ados. À quoi correspondent-ils? Ce sont des repères nutritionnels pour la population, qui indiquent les quantités qu’il est souhaitable d’atteindre pour être absolument sûr de couvrir ses besoins. L’Afssa détermine les valeurs proposées en les situant un peu au- dessus de la moyenne, pour permettre de couvrir les besoins de 97,5 % de la population.
Les AJR sont surtout basés sur les quantités nécessaires d’une vitamine ou d’un minéral pour ne pas être carencé et nous maintenir en vie. Ces AJR ne sont pas suffisants pour permettre une prévention efficace des maladies et troubles dégénératifs liés au vieillissement. Les Américains utilisent un autre système de référence : les Apports Nutritionnels de Référence (Dietary Reference Intakes), établis par l’institut de Médecine, afin de tenter de déterminer les taux nécessaires pour diminuer les risques de maladie cardio-vasculaire, d’ostéoporose, de cancers, etc.. Mais ces ANR ont été établis pour une personne moyenne, en bonne santé et non pour obtenir un effet anti-âge.
Un apport supplémentaire de multivitamines avec des indices ORAC élevés entraînent la diminution des taux d’homocystéine et de LDL cholestérol oxydé, deux facteurs de risque majeurs des maladies cardio-vasculaires. De plus, les épidémiologistes de l’université de Harvard ont identifié plusieurs maladies métaboliques liées à un apport inadapté en vitamines et minéraux, indiquant que même si elles ne remplacent pas un bon régime alimentaire, elles peuvent lui être associés.
L’idée de supplémenter une population en anti-oxydants fut lancée simultanément par plusieurs équipes scientifiques dans le monde.
En France, l’étude de référence SUVIMAX, réalisée sur 13017 hommes et femmes, suivis durant huit ans, de 1994 à 2002, consista à donner chaque jour, en double aveugle, un complexe de compléments alimentaires anti-oxydants comportant les vitamines C, E, du bêta-carotène, du sélénium et du zinc. Un groupe témoin recevait des placebos, sans que les patients sachent à quel groupe ils appartenaient. Ainsi, on put observer une diminution de 37 % des décès, quelle qu’en soit la cause, et de 31 % des risques de développer un cancer chez l’homme, en cas de supplémentation.
Toutefois, il faut rester prudent, car une supplémentation trop importante, dépassant de trop loin les apports journaliers recommandés (jusqu’à 20 fois les AJR) risquerait de rendre ces compléments alimentaires pro-oxydants, comme le suggère l’étude comparative (méta-analyse) d’études scientifiques réalisée par le Pr Etiman dans le cadre de la maladie de Parkinson .
Des combinaisons d’antioxydants comme la vitamine E, le lycopène (tomate), les flavonoïdes (soja) tels que la myricétine, la quercétine, le kaempférol et la galangine, les catéchines de thé vert et les avenanthramides de l’avoine se sont révélés être efficaces dans la prévention de l’athérosclérose, selon les experts américains du Ministère de l’Agriculture.
Par ailleurs, le fait d’augmenter la consommation de chrome et de zinc permettrait probablement de contrecarrer les effets du stress oxydatif et de prévenir les complications du diabète . Le zinc joue un rôle majeur dans la stabilité d’une enzyme anti-oxydante : la superoxyde dismutase, qui contrôle le taux de radicaux libres. Le zinc protège également l’insu-line et le tissu pancréatique du stress oxydatif. La vitamine B1 permet, elle, de bloquer les dommages causés par l’hyperglycémie et inhibe l’activation du facteur kappa, impliqué dans le stress oxydatif.
Il faut les absorber l’estomac plein, pour éviter une indigestion. Mais il ne faut pas en abuser, d’où l’intérêt de cures de 20 à 30 jours, avec quelques jours d’arrêt entre les cures.
• Une cure idéale devra comprendre des phytonutriments, des minéraux et des acides aminés permettant de brûler les graisses : le chrome, le Co-enzyme Q10, la L Carnitine, qui provient de l’acide aminé Carnitine et qui permet de brûler les graisses afin de produire de l’énergie, des extraits de plantes : guarana, cola et thé vert, apportant de la caféine, de l’énergie à l’organisme.
• L’organisme pourra être détoxifié par un apport régulier et varié de probiotiques, enzymes facilitant la digestion (lactobacille acidophilus) et de fibres efficaces sur le tube digestif : avoine, pectine de pomme, fibre de pêche, prune, épinard, chou-fleur, brocoli et carottes.
• La balance hydrique et électrolytique pourra être normalisée par un apport de thé vert, de genièvre, d’asperges, d’artichaut, de persil, de potassium (40 mg) et un apport d’oméga 3, soit d’origine animale, sous forme de poisson (sardines, saumon, maquereau), soit végétal (huile de lin, huile de carthame (Carthamus tinctorius) aussi appelé « faux-safran »).