Affronter les bouleversements alimentaires : Favoriser l'émergence de choix éclairés
Arrivés au stade universitaire, il semblerait normal que les étudiants (bien qu’ils aient souvent d’autres soucis) soient directement associés à la gestion de leurs restaurants de façon plus étroite que par le biais d’une participation lointaine à des comités le gestion. En fait, de même que le futur citoyen doit connaître es règles de l’institution, de la vie collective, le citoyen consommateur devrait disposer d’une formation satisfaisante en matière le nutrition préventive et de sécurité alimentaire. Non seulement 1 faut donc mettre en place cette formation, mais il convient aussi de vérifier les connaissances acquises lors du passage d’examens tels que le bac.
Déjà, un des problèmes majeurs concerne la formation des jeunes à l’art de bien ’alimenter lorsqu’ils quittent le domicile familial pour devenir autonomes. Il est certes possible de vivre un temps avec des pâtes alimentaires, mais l’absence de toute culture culinaire est difficilement compatible avec le maintien d’un bon ;tat nutritionnel. Sans un acquis notable en nutrition, les nouveaux parents doivent nourrir leurs enfants alors qu’ils n’ont pas appris à se prendre en charge eux-mêmes. Or on sait à quel point ’alimentation est importante pour le développement harmonieux le l’enfant, de son intelligence et de ses capacités physiques, de même la fonction nourricière des parents joue un rôle clé dans ’équilibre des relations affectives. Par le biais de produits prêts à ’emploi, souvent trop sucrés ou aromatisés, le secteur agroalimentaire fidélise les enfants et les futurs consommateurs aux produits industriels dépossédant les parents de leur rôle nourricier sans que ces derniers en prennent bien conscience).
Il semble donc raisonnable et humain que la société et les pouvoirs publics investissent beaucoup mieux le domaine de la nutrition. Cela est capital dans le cadre d’une politique générale le prévention nutritionnelle qui fait actuellement tant défaut dans nos sociétés en pleine mutation, riches en termes de pouvoir ; économique mais peu sûres en termes de dynamisme humain et le gestion de la santé.
Souvent les approches diététiques enseignées concernent seulement la gestion de régimes particuliers, le contrôle précis les apports caloriques ou nutritionnels. Il est important aussi l’œuvrer sur le terrain pour apprendre aux consommateurs les)lus désemparés l’art de bien s’alimenter, ce qui nécessite un engagement et une approche diététique nouveaux. Pour développer au maximum la nutrition préventive, pour gérer en quelque sorte la santé à long terme par une alimentation adaptée, pour assurer à tous les niveaux l’information et l’assistance nutritionnelle indispensables à cette fin, il est important de trouver une nouvelle place aux diététiciens et aux nutritionnistes. La formation actuelle, trop centrée sur l’application de régimes spécifiques doit être élargie vers une approche intégrée de l’assiette jusqu’au champ, pour introduire une logique nutritionnelle dans toutes les étapes de l’élaboration des aliments et des choix alimentaires, Il serait souhaitable que le corps médical en collaboration avec les autres acteurs de la production alimentaire s’implique fortement dans cette démarche.