Accouchement normal et délivrance : Les moyens de surveillance foetale
Le rythme cardiaque fœtal
Il est mis en place dès le début du travail et permet de constater soit :
Un tracé normal :
- Rythme de base 120 à 150 bpm*
- Oscillation entre 6 et 25 bpm.
- Pas de ralentissement.
On définit par tracé d’alarme dès l’apparition d’un des signes suivants :
- Tachycardie isolée 160-180 bpm.
- Bradycardie isolée 100-119 bpm.
- Des décélérations (diminution du rythme cardiaque de 15 battements par minute).
- Diminution isolée des oscillations 3 à 5 bpm.
- Rythme en aile de mouette.
- Rythme sinusoïdal.
- Association de ces différents éléments.
L’attitude devant des décélérations est la suivante :
- Décubitus latéral gauche, administration d’oxygène pour certains, réduction de l’activité utérine si hypercinésie (arrêt du Syntocinon), mesure du pH au scalp voire oxymétrie si possible, respect intransigeant des délais d’expulsion (< 10-15 minutes).
- Si persistance : extraction de l’enfant.
- Si dilatation < 7 : césarienne.
- Si dilatation complète et conditions favorables par ailleurs : forceps (si présentation céphalique).
- Si > 7 cm et si bonnes conditions obstétricales : voie basse.
Le rythme cardiaque fœtal est couplé au tocogramme qui permet l’enregistrement des contractions et juge de leur fréquence, de leur intensité (mm H g) et de leur régularité. L’unité Montevideo permet dans certains protocoles une mesure objective de la qualité des CU.
Le pH au scalp
Couplé à la mesure des lactates, il permet de compléter l’analyse du tracé de RCF* et éventuellement de temporiser ou d’accélérer une décision de césarienne (la barre fatidique étant à 7,25).
L’oxymétrse de pouls
Elle permet aussi de compléter l’évaluation fœtale par la mesure de la Sa02 (technique d’absorptiométrie) ; la valeur d’alarme étant fixée à 30 %.