La nymphomanie
On appelle nymphomanie l’exagération des besoins sexuels chez la femme. Celle-ci «vit comme un homme», change souvent de partenaire, semble douée d’un appétit sexuel féroce.
Est-ce en relation avec de forts taux hormonaux ? Pas forcément. Parmi toutes les femmes que l’on voit en ce domaine, beaucoup ont de faux orgasmes. Elles croient en avoir ressenti mais elles en ont cinquante fois par jour. Certains spécialistes pensent que si, après avoir fait l’amour, une femme en a encore envie, et sans arrêt, c’est une forme de frigidité et selon eux, la preuve qu’il n’y a pas eu un orgasme total, vrai. Ce serait le cas de toutes ces filles qui vont de l’un à l’autre malgré elles, qui essayent de prendre sur elles, mais qui n’y arrivent pas parce qu’elles ne sont jamais satisfaites.
En fait, d’autres pensent qu’on peut rapprocher le phénomène de la nymphomanie de celui des boulimies alimentaires incontrôlables, que le bon sens réprouve mais que les pulsions imposent. Certaines théories psychanalytiques parlent même de la sexualité du tube digestif.
Il est vrai que, dans la boulimie, plus on mange, plus on a faim et pius on peut manger. Dans la nymphomanie, pour des raisons peut-être un peu hormonales et certainement très psychologiques, le corps appelle, il a des besoins, et plus les femmes font l’amour, satisfaites ou non, plus elles ne pensent qu’à recommencer. Est-ce pathologique?
Il n’est pas exclu que nymphomanie et boulimie relèvent de la perturbation des mêmes zones cérébrales; et l’on sait le rôle du rhinencéphale et de l’olfaction dans la boulimie comme dans la sexualité.
Le lion renifle l’odeur de la lionne, paraît-il, à des dizaines de kilomètres, déclenchant ses pulsions sexuelles, et le requin, qui nageait tranquillement dans les eaux bleues, devient fou furieux dès qu’il capte la moindre odeur de sang. Boulimie et sexualité relèvent donc sans doute des mêmes sphères cérébrales. Heureusement, chez l’être humain, théoriquement en tout cas, le cerveau pensant (cortex cérébral) peut, et en tout cas doit toujours essayer de contrôler ces pulsions, tant alimentaires que sexuelles.
Il existe en auriculothérapie un point qui permet de contrôler la boulimie et il existe également un point censé contrôler la nymphomanie. Sur le pavillon de l’oreille, ils ne sont pas très loin l’un de l’autre.
Ces points permettent parfois d’inhiber les boulimies sexuelles et alimentaires, voire de provoquer des orgasmes chez des patientes qui, jusque-là, n’en avaient pas ou plus ou encore étaient réellement frigides.
De petits compléments hormonaux à faible dose contribuent favorablement, eux aussi, à améliorer une sexualité perturbée, et peuvent même aider à développer la sexualité à tous les âges de la vie.