Les seins trop importants
Une jeune fille, par ailleurs mince, peut avoir trop de poitrine. Celle-ci peut également être trop importante en cas d’excès de poids général.
Quand l’excès de volume, dans le premier cas, provient d’un excès de sécrétions hypophysaires et ovariennes, on peut, théoriquement, freiner cet excès, mais i! est délicat d’intervenir dans ce système en pleine évolution.
Le traitement «miracle», dans ce cas, consiste à suivre un régime aux protéines pures (voyez page 55). Rien n’est plus facile, et les seins diminuent en restant
toniques et fermes. Huit à quinze jours de ce régime strict, suivis d’une période de régime progressif, donnent des résultats surprenants, bouleversants; on maigrit de la poitrine, et pas ailleurs.
Sans en avoir aucune preuve scientifique, si ce n’est à chaque fois les répétitions identiques et bénéfiques des résultats, je pense que ce régime doit agir au niveau glandulaire, et globalement, remettre en place un équilibre physiologique. En tout cas, les effets ne sont pas discutables.
Quand on a besoin de maigrir de tout l’ensemble du corps, seins y compris, ce régime agit très bien aussi. Ce qui est curieux, c’est que, chez les femmes à seins petits ou moyens qui veulent perdre quelques kilos sans que leurs seins diminuent, eh bien, ceux-ci ne bougent pas ! Ils se raffermissent même. Il se produit la même chose que chez les hommes, qui perdent leurs bourrelets du ventre sans perdre ni leurs joues ni leurs hanches. Le mécanisme de cet équilibre, on l’ignore. On pense que l’apport de protéines doit favoriser le tissu conjonctif, puisque les vergetures s’améliorent aussi, d’une façon notable.
Revenons aux seins trop gros.
Je peux citer le cas d’une de mes patientes soignée pour obésité. À trente-deux ans, elle pesait cent huit kilos. Avec le traitement, elle a perdu cinquante-deux kilos. Il y a eu des phases, surtout au début de l’amaigrissement, où nous étions très pessimistes à propos de sa poitrine. Elle a traversé une période de ptôse où l’on avait l’impression que ses seins allaient toucher l’ombilic. Mais, après deux ans de gymnastique régulière, non intensive, des pectoraux, des dorsaux et des abdominaux, associée à deux à trois séances par mois de lasers doux, à notre grand étonnement, la bonne nature humaine a joué et ses seins sont « remontés ». Si elle n’a pas une poitrine de dix-huit ans, celle-ci s’est néanmoins raffermie et remodelée; grosseur, niveaux sont presque normaux; elle est sexuellement tout à fait attrayante.
Le sein est pourtant une grosse glande, théoriquement pleine de graisse et d’eau; quand on vide sa graisse, il devrait être mou et tombant, comme cela se produit quand on maigrit par excès d’extraits thyroïdiens et par diurétiques. Là, il n’en a rien été, malgré une première phase de réelle ptôse.
Certes, il s’agit d’un cas extrême. Mais il est loin d’être unique. Il suffit d’être un peu motivée pour obtenir des résultats relativement rapides et, quand on commence, on a, de ce fait, envie de continuer… en principe !