La pandémie grippale de 2009: Mais que s'est-il passé de si particulier au printemps 2009?
En quoi ce virus est-il plus inquiétant que les épidémies saisonnières qui reviennent inlassablement tous les hivers? Pourquoi l’État est-il prêt à dépenser autant d’argent (un milliard d’euros, soit 10% du déficit de la sécurité sociale) alors que le virus n’a pas l’air si virulent? C’est qu’actuellement, l’adage «mieux vaut prévenir que guérir» est la règle, face à ce virus H INI qui a pour particularité de pouvoir muter à tout moment, et devenir beaucoup plus virulent qu’il ne l’est actuellement. Autre élément, par rapport à la grippe saisonnière, le nombre et le profil de ses victimes montre qu’il ne s’attaque pas uniquement aux personnes fragiles, mais qu’il peut tuer des sujets dans la force de l’âge. L’inquiétude vient aussi du fait qu’il se transmet très facilement bien que l’été soit habituellement peu propice à la survie du virus dans l’air. Si les températures élevées ne prémunissent guère contre la contagion, comme c’est le cas d’habitude, qu’en sera-t-il alors, lorsque les conditions climatiques idéales pour la dissémination du virus, seront réunies ?
Il semble donc indispensable de prévoir une vaccination d’au moins une partie de la population, Il est difficile pourtant de prévoir si deux doses seront vraiment nécessaires, ou de savoir à l’avance si la vaccination de 50% de la population suffira à enrayer l’épidémie. Quoi qu’il en soit, il n’est pour le moment pas question que la vaccination soit rendue obligatoire, la priorité pourrait être donnée aux personnels de santé des hôpitaux et bien sûr aux personnes les plus fragiles : les personnes souffrant de pathologies cardio-vasculaires, neurologiques ou à risque particulièrement élevé, les enfants. Les personnes âgées ne semblent pour l’instant pas exposées à un risque particulièrement élevé.
Les laboratoires ont obtenu la souche du virus à la mi-juin et lancé les essais cliniques en août. Toute la difficulté a été de réaliser ceux-ci au plus vite, et d’être prêts à l’automne, au moment où il est attendu que le virus mute. Ce qui fait craindre à certains que le vaccin ne soit déjà plus adapté au virus H1N1…