Après l'ablation de la vésicule
Certains se plaignent de n’avoir pas été guéris suite à cette intervention: les douleurs sont toujours là, ainsi que l’inconfort intestinal. Deux phénomènes peuvent être mis en cause:
– une insuffisance de la sécrétion biliaire, qui ne s’adapte pas à la venue du bol intestinal,
– ou la présence d’une colopathie, fréquemment associée, qui entretient les troubles et les douleurs et qu’il convient de corriger.
Que faire si l’inconfort persiste ?
– Prenez vos repas à heures régulières, afin de restaurer une synchronicité entre la sécrétion biliaire et la venue du repas. Si nécessaire, fragmentez l’apport alimentaire en cinq repas, en veillant bien à ce que l’apport en protéines, en fibres, en vitamines et en oligo-éléments, soit correct. Demandez conseil, si besoin, pour un meilleur équilibre.
– Dans tous les cas, prenez vos repas dans le calme, de manière à faciliter la digestion.
– Évitez les plats trop gras, riches en graisses animales, difficiles à digérer.
– Enrichissez votre alimentation en fibres alimentaires.
Les « crises de foie »
Qu’est-ce qu’une crise de foie ?
Même si on ne peut pas rattacher ces troubles à une maladie connue, nous avons tous constaté la possibilité de douleurs du côté droit, sous les côtes, de mal cœur, voire de maux de tête, après les repas. Pourtant, la fonction hépatique t normale et il n’y a pas de calcul vésiculaire. Dans ces cas, une sensibilité hépatique est due à un mauvais flux biliaire ou à une mauvaise coordination entre la sécrétion biliaire et la venue du bol alimentaire.
Dans d’autres cas, il peut y avoir des phénomènes d’allergies ou d’intolérance alimentaire qui s’expriment sous un mode de troubles hépatiques. Bien souvent, les repas trop riches en graisses rendent le foie incapable de sécréter autant de sels biliaires, d’où les troubles ressentis.
Dans tous les cas, la présence d’une constipation, ou d’une colopathie, peut participer au déclenchement et à l’intensité des troubles, même s’ils sont d’abord dus à une autre cause.
Quelques règles simples pour éviter les troubles hépatiques
– Ayez des horaires réguliers, prenez des repas structurés, peu riches en graisses, appétissants.
Faites une cuisine agréable pour stimuler l’appétit et faciliter la digestion, prenez votre temps pour manger en mastiquant, ne soyez pas un mangeur sans cerveau.
– Limitez, si besoin, les aliments susceptibles de donner des intolérances ou des allergies alimentaires.
Les intolérances et les fausses allergies alimentaires seront dépistées par l’éviction des aliments riches en histamines et/ou en tyramine, ou susceptibles d’être histamino-libérateurs. Les intolérances individuelles doivent :re respectées, même si elles ne sont pas explicables pour le moment.
Les vraies allergies alimentaires sont dépistées au moyen d’examens biologiques : cutanés. La méthode d’éviction ou d’exclusion-réintroduction peut guider les choix alimentaires.
– Veillez à ce que l’équilibre alimentaire soit respecté, en particulier en ce qui concerne les protéines et les acides gras essentiels. L’œuf étant un bon aliment, il lut vérifier sa tolérance en le consommant cuit, sans matière grasse, ou incorporé dans des préparations pou grasses. C’est en effet souvent son mode de cuisson (graisses cuites) qui le rend peu digeste.
La cirrhose
A quoi est-elle due ?
La cirrhose est une complication de l’hépatite chronique, virale ou alcoolique, .es cellules du foie se détruisent et cette insuffisance cellulaire évolue vers la cirrhose. Les cellules du foie sont remplacées par du tissu fibreux et cicatriciel, mal fonctionnel. Suivent des signes d’intoxication : fatigue, troubles digestifs. À un stade ultérieur, le stade décompensé, des œdèmes apparaissent ainsi qu’une anémie. Les hémorragies digestives sont alors redoutées.
Que faire au stade initial ?
Au début, la cirrhose nécessite une attitude simple, mais stricte: une alimentation aussi équilibrée que possible.
– Supprimez totalement, et définitivement, toute prise d’alcool, quelle que soit sa forme. En cas de cirrhose, il n’y a que de mauvais alcools. La carence en protéines et en vitamines du groupe B augmente l’hépatotoxicité de l’alcool; aussi, on veillera à en restaurer un apport correct. Dans un premier temps, on donne un complément vitaminique qui contient des vitamines du groupe B.
– Maintenez un apport en protéines, de l’ordre de 1 g à 1,5 g par kilo de poids, et par jour. Le poisson, la viande, les œufs possèdent des protéines de bonnes valeurs biologiques.
– Consommez des glucides complexes à chaque repas, pour éviter les hypoglycémies.
– Privilégiez les aliments à haute teneur en vitamines, oligo-éléments et minéraux. En particulier, les antioxydants, pour lutter contre les phénomènes d’oxydations cellulaires induites par l’alcool. Y associer des aliments riches en vitamines du groupe B, et un traitement vitaminique.
– Réduisez les apports lipidiques aux normes préconisées pour un équilibre alimentaire, soit 30 %. Dans le cas de cirrhose, la bile, nécessaire à la digestion des graisses, est sécrétée en petite quantité.
Que faire en phase de cirrhose décompensée ?
À un stade avancé, les complications nécessitent des orientations spécifiques, qui seront déterminées en milieu médicalisé spécialisé.
Les règles hygiéno-diététiques restent au premier plan, prenez conseil. Les complications devront induire des traitements médicamenteux spécifiques.
– En cas d’ascite, augmentation de volume de l’abdomen du fait de la présence d’eau, une restriction du sel, plus ou moins sévère selon la nécessité, est capitale.
– Si le potassium est trop bas, améliorez la ration avec des aliments riches en potassium (fruits secs par exemple) et si nécessaire, des médicaments riches en potassium. Si le potassium est trop haut, agir à l’inverse.
– Pour l’hyperammoniémie, outre les traitements adaptés, restreindre l’apport en protéines à 0,8 ou 0,6 g par kilo, limiter la prise de viande, et favoriser la prise de protéines lactées, qui sont moins ammoniagènes.
– En cas d’hyperazotémie, réduire la ration protidique.
Vidéo : Après l’ablation de la vésicule
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Après l’ablation de la vésicule
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