Anti-âge : le bilan du stress oxydatif
Le stress oxyda-tif est la balance négative entre une production de radicaux libres et l’ensemble de nos défenses antioxydantes. Il pourra être plus spécifiquement étudié par des batteries de tests :
• le KRL (Kit radicaux libres):
Il s’agit d’un examen biologique agréé par la CEE et le ministère de la santé pour mesurer la résistance des membranes cellulaires au stress oxydatif et savoir si les défenses organiques sont affaiblies.
• Le test sanguin ORAC :
Il mesure le pouvoir antioxydant total dans le sang, les valeurs de référence devant être comprises entre 3300 et 5000 uM, avec une valeur moyenne de 4 386.
Idéalement le score ORAC total doit être supérieur à 4500 uM.
Le bilan de stress oxyda-tif dans le sang et les urines des 24 heures
Il s’agit du dosage des principaux antioxydants comme le bêta-carotène, la vitamine C, la vitamine E, le sélénium ETPG, les lipides oxydés, les protéines oxydées, le taux d’ADN oxydé (8 OHDG) ; ce dernier, mesurant le stress oxyda-tif intra-cellulaire qui lorsqu’il est élevé, contribue à la fois au vieillissement et au risque de cancer.
Le glutathion réduit et oxydé et la glutathion peroxydase permettent d’évaluer la capacité de l’organisme à résister au stress oxyda-tif. Des taux élevés de glutathion peroxydase témoignent d’une bonne santé et d’une
certaine longévité prévisible.
Les protéines thiols, MDA, l’ubiquinone ou Coenzyme Q10, la lutéine, la xéaxanthine.
• Enfin, le profil des acides gras analyse l’ensemble des acides gras (trans, saturés et insaturés) et permet de distinguer les anomalies entre oméga 3 et oméga 6.
Le Dr Michel Brack, dans son livre sur les antioxydants , évoque le Centre d’investigations bio-cliniques du stress oxyda-tif comme un centre dédié exclusivement à l’exploration et à la prise en charge du stress oxyda-tif.
Lors d’une première consultation, un bilan sanguin de stress oxyda-tif explorant une quinzaine de marqueurs est pratiqué. En fonction des anomalies avérées par le bilan, des conseils diététiques, d’hygiène de vie et, lorsque cela est justifié, une supplémentation antioxydante sont préconisés. Un bilan de contrôle est effectué 4 à 5 mois plus tard.
Deux populations très distinctes ont fréquenté le Centre, une population de patients présentant une maladie souvent grave ou évolutive, (Parkin- son, Alzheimer, maladies cardiovasculaires, diabète, maladies rhuma-tismales, hépatites C, maladies génétiques voire auto-immunes), et une population « bien portante » sensibilisée à la prévention et soucieuse de bien vieillir.
Des bilans perturbés
L’analyse de l’ensemble des données, acquises par quatre années d’activité du Centre, apporte des informations nouvelles dans le domaine du stress oxyda-tif.
La première surprise fut de constater le nombre important de bilans perturbés, même chez les patients en bonne santé.
Si le stress oxyda-tif apparaît plus élevé chez les patients porteurs d’une pathologie grave et évolutive, il existe également chez des patients indemnes de toute maladie et ne présentant pas un des grands facteurs de stress oxyda-tif comme le tabagisme, une consommation élevée d’alcool ou la pratique excessive d’un sport.
De plus, il n’existe pas de différences significatives, en terme de stress oxyda-tif, d’une pathologie à l’autre.
Pour objectiver des différences significatives il faut comparer deux groupes opposés : le groupe des personnes « en parfaite santé » et celui « des personnes très malades ».
Les patients qui ont un bilan normal vont parfaitement bien dans leur corps et dans leur tête.
Le stress, grand pourvoyeur de stress oxyda-tif…
Pourquoi les personnes en apparente bonne santé ont-elles un stress oxyda-tif élevé ?
Le stress oxyda-tif est la résultante de nombreux facteurs « pro-oxydants ».
Les maladies certes, mais aussi le tabac, la pollution, une alimentation déséquilibrée, la fatigue, le surmenage, le sport intensif ou mal géré et… le stress génèrent un stress oxyda-tif.
Lorsque l’on regarde les bilans des personnes n’ayant pas d’autres raisons d’avoir un stress oxyda-tif élevé qu’un stress (évalué par des questionnaires médicaux), on s’aperçoit que leur niveau de stress oxyda-tif est comparable à celui des patients Parkinsoniens présentant une pathologie cardiovasculaire ou un cancer !
La seule différence, dans notre expérience est que comparé aux autres groupes, leur taux de lipides oxydés est le plus élevé et leur taux d’ADN oxydé le plus bas.
Le taux de lipides oxydés est corrélé à un risque cardiovasculaire plus élevé, alors que le taux d’ADN oxydé est corrélé à un risque accru de développer un cancer.
Le stress est donc un facteur important de stress oxyda-tif (bien que le mot stress n’ait pas la même signification ici.) et fait potentiellement le lit de nombreuses pathologies.
Le stress oxyda-tif: indicateur de l’état de santé?
Un bilan de stress oxyda-tif ne renseigne pas sur l’existence de telle ou telle pathologie.
Il n’oriente en aucun cas le diagnostic d’un médecin.
En revanche, comme l’ont montré de nombreuses publications scientifiques, certains marqueurs objectivent des risques plus élevés de développer, dans un futur plus ou moins proche, différentes maladies.
Mais surtout, il est apparu que le stress oxyda-tif était un remarquable indicateur du réel état de santé.
Autrement dit, qu’il pointait en quelque sorte un état intermédiaire où la personne, ne présentant pourtant pas encore de maladie avérée, n’est plus tout à fait en bonne santé.
Cette période liée à un stress, à des contraintes nouvelles ou anormales, à un déséquilibre momentané entre agressions et défenses, expose l’individu à une agression oxydative importante, synonyme à terme de maladies et quoiqu’il en soit d’un vieillissement accéléré.