Psychologie du vieillissement : Qu'est-ce que la mort ?
Comment affirmer qu’une personne est morte ? La réponse à cette question est difficile. Pendant des siècles, la mort clinique a été définie par l’absence de battements du cœur et de respiration. Ces deux indices sont très insuffisants. À l’heure actuelle, on définit l’état de mort cérébrale à l’aide d’au moins neuf critères :
- absence de mouvements spontanés en réponse à des stimulations ;
- absence de mouvement des yeux, de clignement et de réflexe pupillaire ;
- absence d’activité posturale, de déglutition et de bâillement ;
- absence de vocalisation ;
- insensibilité à des stimulations douloureuses ;
- absence de respiration durant au moins une heure ;
- électroencéphalogramme plat durant quinze minutes ;
- persistance de tous ces critères durant vingt-quatre heures.
- absence de réflexe moteur ;
La détermination de l’état de mort à l’aide de l’ensemble de ces critères est loin de faire l’unanimité. Certains professionnels considèrent que le seul indice est celui de l’absence d’activité corticale (le cortex est la couche de cellules nerveuses qui entoure le cerveau). On parle alors de mort corticale.
Ces débats sont loin d’être purement théoriques. Il s’agit d’une question qui touche aux domaines médical, pénal, éthique et religieux. Certaines personnes continuent à respirer, leurs fonctions végétatives sont fonctionnelles et pourtant elles témoignent d’une absence totale d’activité corticale. Elles ne peuvent survivre que sous assistance médicale. Cliniquement elles ne sont pas mortes mais corticale ment elles le sont. En conséquence, aux États-Unis comme dans la plupart des pays, si les partisans du concept de mort corticale sont nombreux, la définition légale de la mort repose sur l’ensemble des critères du concept de mort cérébrale. Un conflit entre le corps médical et les familles ou le patient peut apparaître et la difficile question de l’euthanasie peut se trouver posée. Cette dernière relève à la fois du champ éthique ou moral et du champ juridique. Elle se trouve posée régulièrement par les médias à travers des situations concrètes d’actualité. Aucune réponse simple et péremptoire ne semble pouvoir être apportée.