Vue d'ensemble des mastoidites
Après avoir parlé de plusieurs formes de mastoïdites,. Le diagnostic était redoutable jadis, avant les antibioliques. Cela conduisait souvent à une chirurgie primitive, à la surdité, aux c omplications cérébrales et parfois à la mort. Les temps ont changé. Il y a maintenant moins de formes aiguës et les traitements sont plus fins. À titre de revue, donnons les quelques définitions et explications suivantes.
- Mastoïdite aiguë ou mastoïdite coalescente aiguë désignent la forme purulente qui peut survenir à la suite d’une otite moyenne aiguë sévère non traitée. Elle est rare de nos jours, mais peut être diagnostiquée par la clinique et le scanner.
- Mastoïdite chronique peut distinguer deux types d’infection persistante dans l’antre mastoïdien et/ou les cellules : (a) l’un de ces types est le cholestéatome, kyste épidermique expansif et lysant l’os ; (b) le second type survient dans les perforations tympaniques avec otorrhée chronique. Là, pus et/ou granulations sont présents dans la caisse et la mastoïde adjacente ; le terme otite chronique muqueuse recouvre aussi cette entité.
- La « mastoïdite chronique » peut aussi être évoquée par le radiologue qui, en lisant une radiographie systématique de routine ou un scanner, désigne par là une mastoïde peu développée avec un réseau cellulaire pauvre. Il s’agit en fait, pour utiliser un terme plus exact, d’une mastoïde éburnée. L’inflammation n’y est pas nécessairement présente. Cependant, cette constatation est anormale et témoigne d’un dysfonctionnement tubaire chronique avec un déficit d’aération de l’oreille moyenne et de la mastoïde.
- « Mastoïdite » peut être le terme employé par le radiologue quand il veut décrire la présence d’opacité liquidienne quelle qu’elle soit dans les cellules de la mastoïde. Cela est souvent source de diagnostic par excès. Par exemple, si un scanner est pratiqué chez un patient ayant une otite séreuse stérile, le liquide opacifiera aussi les cellules de la mastoïde.