Quelle méthode pour arrêter de fumer ?
Certains essaient d’arrêter le tabac, seuls, sans produits ni aide médicale. Ils sous-estiment, semble-t-il, leur degré de dépendance à la nicotine (les fumeurs de moins de cinq cigarettes par jour n’ont pas trop de difficultés). Le cerveau contient des récepteurs à la nicotine qui sont activés dès la première bouffée de cigarette, libérant une hormone du plaisir, la dopamine.
Le sevrage par les substituts nicotiniques est basé sur un apport régulier de nicotine. Ils excluent les produits toxiques, goudrons et monoxyde de carbone. Le cerveau recevant la nicotine de façon constante se déshabitue des véritables « shoots » que représentaient les cigarettes.
Les substituts se présentent sous des formes variées : gommes à mâcher lentement (Nicorette®, Nicogum®), comprimés à laisser fondre sous la langue (Nicorette micro tab®), patchs (Nicopatch®, Nicorette®), inhaleur (Nicorette®).
Les substituts nicotiniques ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale.
Un avis médical est utile pour adapter les doses et surveiller le sevrage.
L’arrêt total du tabac est obligatoire dès le début du traitement qui peut durer trois à six mois.
Parmi les motivés, certains ont plus de chances de réussite :
- le sujet a fait une démarche personnelle sans avoir cédé ni à un membre de sa famille, ni à son médecin ;
- le sujet veut faire ou refaire du sport ;
- la femme enceinte ou qui prévoit une grossesse ;
- le partenaire d’une femme enceinte ;
- le sujet qui veut améliorer son esthétique et son aspect physique ;
- le sujet qui a un bon moral, qui a confiance en lui, qui n’a pas de problème professionnel, financier ou autre ;
- le sujet qui a un poids stable ;
- le sujet qui a réussi à arrêter au moins une semaine au cours d’une première tentative de sevrage tabagique.
Le Bupropion (Zyban®) est un antidépresseur prescrit par le médecin : un comprimé par jour la première semaine, puis deux comprimés par jour pendant six à huit semaines. Le tabac doit être arrêté au cours de la deuxième semaine de traitement. Si les effets secondaires (insomnie, sécheresse buccale, maux de tête) sont trop gênants, la posologie est diminuée à un comprimé par jour.
Les psychothérapies sont une aide pour obtenir un sevrage comportemental. Le but est de perdre le réflexe de chercher sa cigarette dans certaines circonstances bien précises.
Les médecines douces peuvent être associées aux autres méthodes ou utilisées seules :
– l’acupuncture et l’auriculothérapie ont une efficacité incontestable, parmi les méthodes de sevrage ;
– l’homéopathie : Tabacum 5 CH, Nux vomica, etc. ;
– la phytothérapie : orthosyphon, piloselle, valériane, passiflore, etc. ;
– l’oligothérapie : magnésium, sélénium, etc.