Peut-on éviter certaines maladies de l’oreille ?
Comment se protéger du bruit ?
La meilleure manière de se protéger des effets nocifs du bruit, c’est d’abord de l’éviter :
-évitez les atmosphères trop bruyantes : concert ou soirée musicale, ou du moins mettez vous le plus loin possible des sources sonores ;
-évitez les loisirs trop bruyants : ball-trap, écoute de baladeur à pleine puissance ;
-si vous ne pouvez éviter un environnement professionnel hypersonore continu, fonderie, presse à emboutir, tôlerie, rotatives, etc., ou discontinu, usage de tronçonneuse par exemple, isolez-vous du bruit : casque isolant en cas de bruit discontinu, J bouchons filtrants spéciaux en cas de bruit continu ; en cas d’atmosphère bruyante exceptionnelle ou imprévue, de simples boulettes de coton peuvent filtrer l’excès de bruit. Les boules Quiès ne sont pas trop recommandées car elles peuvent donner des allergies à l’aniline (colorant rose) ou bien se fragmenter et rester au fond de l’oreille. Il faut en outre savoir que l’isolement total de l’environnement sonore peut être parfois risqué en cas de danger potentiel et que certains professionnels se servent du bruit : pour régler les moteurs, par exemple. Ces deux cas posent des problèmes délicats.
Comment éviter les otites à un enfant ?
Certaines mesures simples d’hygiène et de prophylaxie sont facilement applicables. Elles sont nombreuses, mais on peut les sélectionner.
- Chez le nouveau-né ou le nourrisson :
-favoriser l’allaitement maternel afin de protéger l’enfant par les anticorps contenus dans le lait ;
-laver régulièrement le nez du nourrisson afin d’éviter les rhino-pharyngites, causes d’otites.
- Chez le petit enfant :
-lui apprendre à se moucher correctement est fondamental et évite rhino-pharyngites et otites ;
-éviter à l’enfant une atmosphère tabagique qui multiplie par quatre le nombre d’infections ORL et d’otites en particulier.
Différents traitements de fond, tant de médecine allopathique (soufre, vaccin, etc.) que de médecines alternatives (oligo-éléments, homéopathie, etc.) peuvent éviter les infections ORL et les otites répétées. Si, en dépit de tout cela, les otites persistent, il faut poser l’indication d’un acte chirurgical aérateurs transtympaniques associés éventuellement à l’ablation des végétations.
Comment éviter certaines maladies favorisantes ?
On peut du moins éviter leurs conséquences :
– complémentation en fer pour éviter les infections de l’oreille moyenne ; en calcium et en magnésium pour éviter certains troubles de l’oreille interne ;
– dépistage et prise en charge des maladies métaboliques : diabète gras ou maigre, cholestérol, hyperlipidémie, insuffisance rénale, goutte, etc. ;
– prise en charge de troubles tensionnels : hypertension chronique ou hypotension orthostatique ;
– traitement de fond d’un terrain familial : allergique ou fragilité aux infections ORL. fragilité familiale au bruit ;
– enfin, prise en charge d’une insuffisance immunitaire soit congénitale, soit acquise, par tout traitement approprié.
Dépistage, prise en charge, traitement de toutes ces maladies limitent leur évolution et leur retentissement sur les fonctions de l’oreille.
Comment éviter certaines causes mécaniques régionales ?
– Traiter tout ce qui peut favoriser le confinement, le manque de drainage et donc les infections de la sphère ORL, chez l’enfant tout particulièrement : du lavage de nez à l’ablation des végétations ;
– traiter les troubles mandibulaires ou de l’articulé dentaire par rééducation mandibulaire et/ou comblement d’un vide dentaire postérieur en cas d’acouphènes ;
– massage, kinésithérapie, manipulation de la colonne cervicale dans certains cas de vertiges et/ou acouphènes ;
– enfin, en cas de reflux gastro-œsophagien, dormir la tête surélevée et prendre des antireflux/antiacides.
Quelle hygiène de vie peut-on appliquer ?
De bonnes règles de vie évitent les maladies générales qui peuvent retentir sur le fonctionnement de l’oreille. Voici des facteurs de bon équilibre général, physique et psychique, qui ne peuvent que favoriser la prévention ou la guérison de troubles de l’oreille, cette dernière pouvant être dans certains cas le miroir de l’état général :
– sur le plan diététique, une nourriture saine, équilibrée, variée, privilégiant fruits et légumes frais, céréales, poissons et viandes blanches aux dépens des plats gras, féculents et desserts hypersucrés ; elle recharge en oligo-éléments, vitamines et sels minéraux ;
– la pratique régulière d’un exercice physique raisonnable, qui renforce l’organisme et stimule la circulation sanguine ;
– un sommeil lui aussi régulier et réparateur qui évite stress et surmenage ;
– un usage très modéré et sélectif d’alcool, de tabac et de médicaments tranquillisants qui sont tous des toxiques pour l’oreille interne.
De plus, un tel mode de vie va diminuer la pression de la vie moderne et éviter un vieillissement précoce.
Peut-on influer sur l’environnement climatique ?
- Tout dépend de quel environnement on parle : celui sur lequel on a la plus grande prise est bien sûr le microclimat dans l’habitation.
Pour tous et encore plus pour l’enfant :
– éviter le surchauffage, surtout dans la chambre à coucher ;
– réguler le degré hydrométrique par saturateur ou cristaux suivant les cas ;
– ventiler pour diminuer la concentration en poussières de maison ;
– éviter, autant que faire se peut, les produits allergisants dans la chambre à coucher : plumes, poils, plantes sèches ;
– éviter dans la mesure du possible, pour les petits enfants, l’environnement infecté de la promiscuité infantile ; préférer la mère ou la nourrice à la crèche.
- Pour ce qui est du climat extérieur, c’est plus délicat :
– pour éviter la pollution des usines, voitures, etc., utiliser les espaces verts ou la campagne environnante ;
– pour contrer les mauvaises conditions climatiques, prendre garde à l’habillement.
Peut-on éviter certains toxiques de l’oreille ?
Certains sont facilement évitables sous condition d’une certaine vigilance, surtout en cas de fragilité familiale de l’oreille ou d’atteinte toxique déjà préexistante :
– certaines familles d’antibiotiques dont la toxicité est reconnue sont à noter et à indiquer à votre médecin pour non-prescription. De même, aspirine et quinine, dont l’usage est à l’heure actuelle moins fréquent, sont toutefois à éviter en cas d’acouphènes ou de surdité ;
– sur le plan professionnel, nous avons vu ce qu’il fallait penser du bruit et comment Fécarter. D’autres toxiques, solides, liquides, gazeux, sont détectés par la médecine du travail et des mesures sont prises en conséquence ;
– enfin, les drogues dures ou douces, légales ou non, encore plus lorsqu’elles sont associées, sont toxiques pour le système nerveux et donc pour l’oreille interne, et sont bien sûr à proscrire, ne serait-ce que sur ce plan.
Comment stabiliser ou amoindrir les acouphènes ?
Il n’y a pas de traitement miracle des acouphènes et, en cette matière, le cent pour cent de réussite n’existe pas. Cette question peut donc paraître hors de propos. Toutefois, nous avons vu qu’il existait une sorte de balance entre la perception des bruits extérieurs, donc la qualité de l’audition, et celle des bruits de l’intérieur, donc l’importance de l’acouphène.
On peut ainsi, sans crainte de se tromper, dire que, si l’acouphène ne s’accompagne d’aucune baisse de l’audition, il faut surtout éviter que cette audition ne baisse et qu’alors l’acouphène ne prenne de l’importance.
D’un autre côté, si une baisse d’audition coexiste avec l’acouphène, il convient de la corriger, et l’appareillage, entre autres, apporte souvent une amélioration sur le plan du confort auditif ainsi que sur celui de la perception de l’acouphène. Cela indépendamment du traitement propre de l’acouphène ou de sa prévention par rapport au bruit ou à certains toxiques.
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