L'évolution et les risques de la pression artérielle
L’hypertension peut-elle guérir ?
La pression peut se normaliser spontanément, sans traitement. On estime que, dans un tiers des cas de diagnostic récent, l’hypertension disparaît dans les 12 mois. En réalité, il s’agit souvent d’hypertensions réactionnelles à un stress physique ou émotif.
L’hypertension peut également s’estomper lorsqu’une cause organique a été identifiée et qu’elle peut être traitée.
Dans les autres cas, l’hypertension se stabilise sous l’effet des médicaments ou s’aggrave avec le temps en raison du vieillissement des artères, d’une prise de poids et d’autres facteurs.
Pourquoi l’hypertension est-elle dangereuse ?
L’hypertension est rarement dangereuse dans l’immédiat ; seules les poussées majeures font courir un risque de complication à court terme. Elle est surtout néfaste après quelques années, souvent plusieurs dizaines d’années d’évolution, car elle altère peu à peu l’état des vaisseaux, le fonctionnement du cœur, des reins et du cerveau.
L’athérosclérose
L’hypertension artérielle favorise l’athérosclérose, c’est-à-dire l’accumulation de lipides, de tissu fibreux et de calcifications sur la paroi des artères. Les plaques d’athérome qui se forment rétrécissent le diamètre des artères et perturbent la circulation du sang. Les complications dépendent de la localisation de ces plaques.
- L’artérite des membres inférieurs :est liée à la formation de plaques d’athérome sur les grosses artères des jambes (artères iliaques et fémorales). A l’effort, les apports sanguins aux muscles deviennent insuffisants et le manque d’oxygène se traduit par une douleur dans les membres inférieurs entraînant une claudication.
Le mécanisme de la douleur d’angine de poitrine est le même : à l’effort, alors que les besoins cardiaques en oxygène sont augmentés, une artère coronaire (ou les deux), partiellement bouchée, n’apporte pas assez de sang au cœur.
La thrombose
La plaque d’athérome peut se rompre, ce qui provoque la formation d’un caillot (thrombose) dans l’artère et un arrêt brutal de la circulation.
Si le caillot est situé sur une artère cérébrale ou carotidienne, il en résulte un infarctus cérébral (accident vasculaire cérébral), avec mort des tissus qui ne sont plus irrigués.
Un caillot qui se forme dans une artère coronaire peut provoquer une occlusion et, par suite, la survenue d’un infarctus du myocarde.