Les hémorragies internes
Les causes des hémorragies internes sont diverses.
-Certaines sont dues à la rupture d’une grossesse extra-utérine. Une jeune femme a un retard de règles ou se sait enceinte, mais n’a pas encore passé d’échographie (sinon, le diagnostic aurait été établi et des mesures médicales adéquates auraient été prises). Son entourage la trouve pâle avec un pouls rapide. Une douleur du bas-ventre est fréquente, sans être systématique. Si vous rencontrez cette situation, allongez la jeune femme et surélevez-lui les jambes. Il faut appeler de toute urgence les secours. Notez cependant que les jeunes femmes émotives peuvent facilement avoir des malaises avec pâleur et accélération du pouls, qui n’ont aucune gravité.
-Des hémorragies internes se produisent dans les suites d’accidents de voiture ou, plus rarement, après un traumatisme sportif, avec parfois un décalage de quelques jours ou de quelques semaines. Il s’agit le plus souvent d’une fissure de la rate, passée inaperçue, mais qui finit par saigner abondamment dans la cavité abdominale. Si vous avez le moindre doute auprès d’une personne qui a récemment subi un traumatisme, faites- la s’asseoir, les jambes pliées, ou bien s’allonger, les jambes surélevées. Vous permettrez ainsi au sang contenu dans la partie basse du corps de retourner plus facilement au cœur.
-Les saignements digestifs ne sont pas toujours extériorisés lorsqu’ils sont de faible abondance. Cependant, même un saignement peu abondant peut finir par avoir des conséquences sérieuses s’il dure longtemps. Le manque relatif de globules rouges (anémie) aboutit à une fatigue importante accompagnée de pâleur. Mais, bien entendu, toute fatigue avec pâleur n’est pas due à une anémie, et toute anémie n’est pas due à un saignement. Une seule recommandation : en cas de fatigue persistante, il convient de demander un avis médical.
Lorsque le cerveau vieillit
La désorientation des per- sonnes âgées dans le temps et dans l’espace équivaut à une perte de conscience. Le sujet a des troubles d’amnésie et peut présenter des épisodes de léthargie profonde ou, au contraire, d’agitation. Cette dégradation de la vivacité mentale n’est due qu’au phénomène de la vieillesse. Mais lorsque ces incidents se produisent en quelques heures ou en quelques jours, ils doivent être considérés comme un équivalent de perte de connaissance, et conduire à demander un avis médical. Tant qu’il n’apparaît pas de coma profond, la personne peut être laissée en position assise ou semi-allongée, et il n’est pas utile de la placer en position latérale de sécurité. Les troubles de la conscience n’ont pas toujours les mêmes causes chez les personnes âgées que chez les adultes jeunes. Par exemple, un traumatisme crânien relativement léger peut provoquer un petit saignement sous l’os du crâne, au contact du cerveau qu’il va très lentement comprimer. Cet hématome sous- dural, très rare chez les adultes jeunes, se manifestera plusieurs jours, semaines ou mois après le coup reçu sur la tête, sous la forme de troubles de la conscience.
Le cerveau âgé est sensible à de multiples perturbations
Les personnes âgées sont aussi plus sensibles que les jeunes à l’absorption de médicaments psychiatriques (somnifères, tranquillisants, neuroleptiques…). Il n’est pas rare de diagnostiquer d’importants troubles de la conscience chez des sujets âgés auxquels on prescrit d’une manière trop systématique ces types de produits dont les effets hypnotiques ne sont pas rares. De plus, les médicaments s’accumulent lentement dans l’organisme qui vieillit, parce que le foie et les reins, chargés de les éliminer, fonctionnent désormais au ralenti. Dans ce cas, la prise régulière d’un tranquillisant peut contribuer à provoquer une désorientation mentale au bout de plusieurs jours de traitement. Enfin, le cerveau des personnes âgées est plus sensible que celui des adultes à la baisse d’oxygène dans le sang, aux troubles de l’hydratation, à la fièvre et aux infections. Au grand âge, une pneumonie débutante peut se manifester uniquement par une désorientation, sans fièvre et même sans toux ! Ou bien un infarctus du myocarde peut ne pas entraîner de douleur, mais seulement une somnolence anormale due au défaut d’oxygénation du cerveau.