Les aliments anticancer : Le principe tibétain
Ma vision de la médecine a commencé à être ébranlée dans les rues de Dharamsala, le siège du gouvernement en exil du dalaï-lama en Inde. Au cours d’une mission humanitaire auprès des orphelins tibétains, j’ai compris qu’il existait deux systèmes de santé à Dharamsala. Le premier était centré sur le Dalac Hospital, un hôpital occidental moderne, avec un service de chirurgie, des examens complémentaires habituels de radiographies et ultrasons, et des médicaments classiques. Autour de cet hôpital, des médecins formés à l’occidentale en Inde, en Grande-Bretagne ou aux États-Unis pratiquaient la médecine dans leurs cabinets privés exactement comme je l’avais apprise. Dans nos discussions, nous nous référions aux mêmes manuels que ceux dans lesquels je m’étais formé en Amérique du Nord. Nous nous comprenions parfaitement.
Mais il existait dans la même ville une faculté de médecine où était enseignée la médecine tibétaine traditionnelle, une manufacture de remèdes tibétains par les plantes et des médecins tibétains qui soignaient leurs patients avec des méthodes totalement différentes de celles que je connaissais. Ils examinaient le corps comme on regarde le terreau d’un jardin. Ils n’y cherchaient pas les symptômes de la maladie (qui sont souvent évidents). Non, ils cherchaient plutôt les défaillances du terrain, ce qui lui manquait pour se défendre contre la maladie. Ils voulaient comprendre comment ce corps- là, ce terreau-là, devait être renforcé pour pouvoir faire face par lui-même au problème qui amenait le patient à consulter.
Je n’avais jamais considéré la maladie de cette façon, et cette approche me déroutait complètement. D’autant plus que pour « renforcer » le corps, mes confrères tibétains évoquaient des remèdes qui me semblaient parfaitement ésotériques et probablement inefficaces. Ils parlaient d’acupuncture, de méditation, de plantes en infusion, et, beaucoup, de corriger l’alimentation. Dans mon système de références, il était évident que rien de tout cela n’était vraiment efficace. Tout au plus pouvaient-ils mettre un peu de baume au cœur au patient et lui donner de quoi s’occuper en lui laissant croire qu’il se faisait du bien…
Je me suis demandé ce que j’aurais fait si j’avais été tibétain et que j’étais tombé malade. Ayant le choix entre ces deux systèmes de santé, vers lequel me serais-je tourné ? J’ai posé la question à toutes les personnes avec lesquelles je travaillais, ou que j’avais l’occasion de rencontrer. Je l’ai posée au ministre de la Santé qui m’avait invité à faire ma mission, au frère du dalaï-lama, chez qui j’habitais, aux grands lamas médecins auxquels on me présentait. J’en ai parlé aussi à des gens très simples qu’il m’arrivait de croiser lors de mes déplacements à pied dans la ville. Je croyais les confronter à un dilemme : feraient-ils le choix de la médecine occidentale
- moderne et efficace – ou celui de leur médecine ancestrale
- qui l’était forcément moins – par attachement à leur tradition ?
Ils me regardaient tous comme si j’avais posé une question idiote. « Mais c’est évident, répondaient-ils en chœur, s’il s’agit d’une maladie aiguë, d’une pneumonie, d’un infarctus, d’une appendicite, il faut voir les médecins occidentaux. Ils ont des traitements très efficaces et rapides pour les crises ou les accidents. » Et puis ils continuaient : « Mais si c’est une maladie chronique, alors là, il faut voir un médecin tibétain. les traitements sont plus lents, mais ils soignent le terrain en profondeur, et sur le long terme c’est la seule chose qui marche vraiment… »
Et le cancer ? On estime qu’il faut entre quatre et quarante ans pour qu’une première cellule cancéreuse devienne une tumeur dangereuse. Est-ce une maladie aiguë ou une maladie chronique ? Que faisons-nous en Occident pour « soigner le terrain » ?
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Une réponse pour "Les aliments anticancer : Le principe tibétain"
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Martial