Traitement homéopathique
« La plus belle et en meme temps l’unique vocation du medecin est de redonner la sante aux personnes malades, c’est-a-dire guérir. » Ce sont la les mots par lesquels Samuel Hahnemann introduit son oeuvre Organon de la Medecine, veritable bible pour tout médecin homeopathe. Nous les avons rapportes ici pour introduire un concept de base de la medecine homeopathique : l’objectif n’est pas seulement de « soigner » (c’est-a-dire de « prendre soin » du patienl et de ses symptomes), mais surtout de « guerir », c’est-a-dire. comme l’affirme Hahnemann, de « redonner la sante ». Celui qui voudra s’approcher en tant que patient de la médecine homéopathique devra bien en tenir compte.
L’objectif de toute medecine devrait etre celui indique par Hahnemann, mais, malheureusement, il est souvent delaisse par la medecine que nous connaissons tous, qui soigne plus volontiers qu’elle ne guerit.
La medecine officielle est tres riche en medicaments « contre » les maladies (nous l’avons deja vu) et ce n’est pas par hasard que le patient lui-même est habitue a demander quelque chose « contre » sa migraine, « contre » son insomnie, ou « contre » sa digestion dif-ficile, oubliant la cause possible de ses troubles. La medecine officielle ne fait qu’acceder a cette demande en fournissant la prescription du medicament symptomatique (c’est-a-dire qui combat le symptome). Mais la disparition du symptome n’est pas synonyme de guerison.
Prenons un exemple : une cephalee apparait et, graduellement, en quelques mois, elle s’aggrave. Celui qui en souffre se rend chez son medecin et lui demande une prescription contre le mal de tete. Une fois le patient examine, le medecin diagnostique une dyspepsie (mauvaise digestion) avec des troubles causes par un mauvais fonctionnement hepatique. Prescription : un antalgique contre la céphalée, un compose enzymatique pour favoriser la digestion, un hepato- protecteur pour le foie. Avant de se retirer, le patient laisse brievement entendre qu’il a aussi quelques problemes lies a la vie stressante qu’il mene : insomnie, nervosite, irritabilite. Le medecin ajoute alors a sa prescription un tranquillisant.
Certains lecteurs penseront qu’il s’agit la d’un cas deja heureux : au moins le medecin s’est-il preoccupe d’ausculter le patient et ne s’est-il pas simplement limite a lui prescrire quelque chose contre sa « cephalee ».
Mais continuons a suivre notre malade : satisfait du diagnostic, le patient prend la serie de medicaments qui lui a ete indiquee : la cephalee disparait, la digestion s’ameliore et L’insomnie s’attenue. II se croit gueri. Quelques semaines passent et le patient commence a reduire les doses de medicaments, mais voila que quelques troubles digestifs et le mal de tete reapparaissent, d’une maniere plus sour- noise. La dose antalgique doit etre augmentee, et peu apres, celle des autres medicaments aussi: notre homme ne peut plus s’en passer !
Les troubles augmentent. Son estomac, deja eprouve, est en plus contraint a assimiler et a digerer des medicaments ; et de même pour le foie qui, deja souffrant, est soumis a un effort superieur. Le patient retourne alors chez le medecin qui lui prescrit des medica-ments toujours plus nombreux et a des doses toujours plus elevees, en changeant de produits et de specialites. Finalement, vu l’echec croissant de ses therapies, il le classe comme un psychopathe et, en attendant l’examen et l’opinion de son collegue specialiste en maladies nerveuses, il lui prescrit des tranquillisants ! Voila un cas malheureux de traitement parfait, mais de guerison manquee. Fatigue, demoralise et decourage, le malade s’adresse a d’autres medecins et a d’autres systemes de traitement, dans ses peregrinations, finit sou- vent par arriver a la medecine homeopathique et par lui demander alors l’impossible, puisque sa sante et son moral sont deja grave- ment compromis.
Fort heureusement, les choses ne se deroulent pas toujours ainsi et des methodes plus naturelles sont aussi choisies pour gue- rir les maladies. Voyons comment le meme patient aurait ete examine dans le cadre d’un traitement homeopathique. Avant tout, le medecin aurait attentivement analyse la personne dans son ensemble, et non ses symptomes. Apres l’expose spontané du patient, le medecin homeopathe aurait « enquete » sur ses habitudes de vie, de travail, sur ses rapports, ses sensations dues aux modifications d’habitudes lors des changements de saisons et sui- vant les diverses conditions atmospheriques, et meme sur des troubles plus eloignes et oublies, ses peurs et ses preoccupations. II serait ensuite passe a 1’analyse minutieuse des symptomes memes. II aurait ensuite pris en consideration d’eventuelles analyses de laboratoire, tres utiles et souvent meme indispensables pour exclure d’eventuelles affections susceptibles de necessiter des interventions urgentes ou specialisees d’un autre genre (toute methode therapeutique a ses limites !). Enfin, le medecin homeo¬pathe aurait procede a l’examen du malade pour obtenir des indi¬cations complementaires quant a sa constitution et sa typologie et pour soulever, ou exclure, des affections passees ou presentes dont il n’aurait pas parle au cours de sa visite. A ce point, le medecin homeopathe aurait donne l’indication therapeutique : le « remede » semblable a la typologie (psycho-physique) et a la symptomatologie du patient. Quelqu’un pourrait toutefois se demander si, apres une consultation si poussee, le medecin est en mesure de lui dire exactement de quoi il souffre. A la questionrituelle : « Docteur, qu’est-ce que j’ai ? », le medecin homeopa- the pourra repondre avec une hypothese de diagnostic classique (par exemple : « Je crois que vous souffrez d’un ulcere gastrique aggrave »), ou bien avec le nom du remede homeopathique utile dans le cas examine (par exemple : « Votre symptomatologie est celle d’Argentum nitricum », ou encore : « Vous etes un Calcarea carbonica »). Selon le principe de similitude, diagnostic et remèdes coincident et doivent done porter le meme nom. II ne faut done pas prendre la formulation du diagnostic avec le nom du remede de la part du medecin homeopathe pour une extravagance bizarre. N’oubliez pas, cependant, que tout bon medecin, et il en va de meme pour le medecin homeopathe, doit etre en mesure de repondre a vos questions sur la maladie ou sur le symptome qui vous afflige.
Vidéo : Le traitement homéopathique
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