Le mental Anticancer : Les chamans et le désir de vivre

Accueil > Cancer > Le mental Anticancer : Les chamans et le désir de vivre

Dans toutes les cultures et à toutes les époques – jusqu’au début de l’ère moderne -, l’art qui consiste à guider les malades vers la santé a été pratiqué par des individus exceptionnels appelés « hommes-médecine » ou « chamans ». D’un continent à l’autre, comme l’observe Cari Gustav Jung, leurs pratiques sont extraordinairement similaires. Comme s’il s’agissait d’un des rares universaux de la culture humaine – au même titre que le tabou de l’inceste. Au cœur de cet enseignement immémorial, on retrouve un principe invariant : le traitement du patient doit se focaliser moins sur ses symptômes physiques que sur son élan vital². Pour ce faire, chaque tradition chamanique utilise des méthodes particulières visant à libérer le malade des « démons » qui le menacent. La plupart reposent sur des rituels qui font appel à des forces mystiques transpersonnelles (des « esprits », des « ancêtres », des « animaux totems », etc.) afin de permettre à l’âme de celui qui souffre de retrouver son intégrité.
S’ils ne croient plus aux démons, les psychothérapeutes qui travaillent aujourd’hui avec des patients souffrant d’un cancer ont compris, eux aussi, l’importance de raviver le désir de vivre chez leur patient. La première étape consiste en général à retrouver et à guérir les traumatismes du passé dont les blessures mal cicatrisées continuent de drainer la force vitale. Au cours de la deuxième étape, il faut apprendre à chacun à cultiver cette douceur et cette flamme toujours allumée au fond de soi.
Il existe bien des façons de cultiver cette force et cette flamme. J’en ai expérimenté certaines qui m’ont inspiré beaucoup de respect et de gratitude. Je voudrais vous parler de celles qui me semblent être les plus importantes.