Le dépistage
Le rôle du médecin dans le diagnostic
Le dépistage de l’hypertension artérielle est généralement assuré par le médecin généraliste ou le médecin du travail.
Dans la plupart des cas, c’est le médecin généraliste qui effectue le bilan initial et la prise en charge thérapeutique. Le recours à un spécialiste (cardiologue, néphrologue, neurologue…) est souhaitable lorsqu’une complication est suspectée ou décelée. De même, en cas d’hypertension artérielle résistante (c’est-à-dire mal contrôlée par trois médicaments antihypertenseurs), un avis spécialisé est recommandé.
La fréquence du dépistage
Comme l’hypertension est souvent silencieuse (elle ne se manifeste par aucun symptôme), la pression artérielle doit être régulièrement vérifiée, surtout en cas d’antécédents familiaux (enfants, frères et sœurs d’un hypertendu).
De façon générale, la pression artérielle doit être mesurée au minimum aux intervalles suivants :
-au bout de 2 ans si la dernière mesure était inférieure à 13/9 cmHg (pression maximale inférieure à 13 cmHg ; pression minimale inférieure à 9 cmHg) ;
-au bout de 1 an au plus tard si la dernière mesure était comprise entre 13 et 13,9 cmHg pour la pression maximale et entre 8,5 et 8,9 cmHg pour la minimale ;
-si la pression artérielle est plus élevée, les contrôles doivent être plus rapprochés, à moins de 2 mois d’intervalle, pour permettre de poser le diagnostic d’hypertension artérielle.
Faire une mesure rapide
Par ailleurs, en dehors du dépistage régulier, la mesure rapide mesure de la pression artérielle doit être effectuée rapidement en cas de maux de tête, de sensations de déséquilibre ou de malaise, de saignements de nez spontanés, de douleurs dans la poitrine, de palpitations, d’essoufflement ou de gonflement (œdème) du visage ou des membres inférieurs.
La confirmation du diagnostic
Dans la plupart des cas, la mesure de la pression artérielle chez le médecin est suffisante pour établir le diagnostic d’hypertension. Cependant, il peut être utile de la renouveler en dehors du cabinet médical, dans une pharmacie ou auprès d’une
firmière, en particuljer pour écarter un éventuel effet blouse blanche . Si les valeurs de pression artérielle sont différentes de celles qu’a mesurées le médecin, un holter de pression artérielle ou une automesure à la maison sur quelques jours peuvent être indiqués.
On considère que p0ur gtre normale, la pression artérielle doit être •
– inférieure en moyenne à 13,5/8,5 cmHg le jour ;
– inférieure à 12/7,5 cmHg la nuit sur l’enregistrement par holter.
Des valeurs un pérçu puis élevées sont tolérées chez les personnes âgées
- La prévention de l’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle n est pas Une activité physique quotidienne,
une fatalité. Elle est très rare dans la modération des apports en sel
les cultures basées sur la chasse (en sel de table et en aliments salés),
et la cueillette (Indiens d Amazonie, en sucre et en graisses animales dès ce qui
l’ enfance et la lutte contre l’obésité
motre que le mode de vie a un sont les piliers de la prévention de
impact majeur sur cette maladie. l’hypertension artérielle
- L’EFFET BLOUSE BLANCHE
On parle d’effet blouse blanche chez un hypertendu lorsque sa pression artérielle est élevée chez le médecin mais normale en dehors du cabinet médical. Cet effet est principalement dû à l’émotion.
Cette fausse hypertension n’est pas grave en soi, mais elle révèle un risque plus important de devenir un jour hypertendu.
Les médecins évoquent un effet blouse blanche chez des patients émotifs, lorsque l’hypertension supposée n’a pas de retentissement sur le cœur ou lorsque les médicaments prescrits contre l’hypertension sont à l’origine
de certains signes (lassitude, sensations de déséquilibre lors du lever). Les deux moyens habituels pour montrer la normalité de la pression artérielle en dehors du cabinet médical sont le holter de pression artérielle et l’automesure. Aucun médicament n’est nécessaire, mais il faut toutefois être vigilant : certaines hypertensions artérielles vraies, c’est-à-dire présentes également en dehors du cabinet médical, s’accompagnent d’une majoration de la pression artérielle chez le médecin et, dans ce cas, un traitement est souhaitable.