Le cœur, comment ca marche ?
Comme une pompe ! Le cœur est un muscle comme les autres (biceps, pectoraux, etc.), à cette différence près qu’il se contracte régulièrement et indépendamment de notre volonté. Ces contractions procèdent d’un système électrique « automatique » grâce auquel le cœur peut continuer de battre hors du thorax et une fois remis en place permettant ainsi les greffes cardiaques. Mais le cœur possède également une innervation par le système sympathique et parasympathique, ce qui explique par exemple qu’il accélère sous l’effet de l’émotion ou de l’effort. Vu de l’extérieur, le cœur a la forme d’une pyramide triangulaire avec une base située en arrière, une pointe en avant gauche, une face antérieure, une face latérale et une face inférieure. Situé dans le thorax, derrière les côtes et le sternum, il est entouré par les deux poumons et est séparé de l’abdomen par un muscle contribuant beaucoup à la respiration :le diaphragme. En arrière se trouvent l’œsophage et la colonne vertébrale, au-dessus les deux branches de division de la trachée artère.
Pourquoi le cœur est-il à gauche ?
Le cœur n’est pas vraiment à gauche, il est quasi au milieu du thorax. C’est la pointe dont on sent les battements lorsque l’on met la main sur la poitrine qui est à gauche et en avant. Toutefois, le cœur peut se trouver à droite dans le cas d’une anomalie congénitale exceptionnelle appelée « situs inversus ». Celle-ci est tout à fait compatible avec une vie normale lorsqu’elle n’est pas associée à d’autres malformations. Ce situs inversus peut être total, si le foie est aussi inversé, c’est-à-dire, dans ce cas, à gauche, ou partiel, si le foie est comme normalement à droite. Le cœur pèse environ 300 grammes chez l’homme, un peu moins chez la femme. Le cœur est formé de deux parties, le cœur droit et le cœur gauche, qui, normalement, ne communiquent pas entre elles. Ce n’est qu’en cas de malformations congénitales qu’il peut y avoir des « trous » entre les différentes cavités. Ces deux parties ont une configuration identique. Elles sont constituées des oreillettes et des ventricules. Les oreillettes reçoivent le sang à partir des veines et les ventricules le renvoient via une artère. Des valves séparent les oreillettes des ventricules. Ces valves auriculo-ventriculaires sont reliées aux parois des ventricules par des sortes de haubans, appelés « cordages », regroupés à leurs bases en plusieurs muscles plus épais – les « piliers » – qui, en se contractant, permettent à la valve de s’ouvrir ou de se maintenir fermée. Les ventricules sont séparés de l’artère (pulmonaire à droite, aorte à gauche) par une valve dite « sigmoïde » formée de trois feuillets en forme de « nid de pigeon ».
Le cœur droit est donc formé de l’oreillette droite dans laquelle se jettent les veines caves supérieure et inférieure et du ventricule droit qui envoie le sang dans les poumons par l’artère pulmonaire. L’oreillette droite est séparée du ventricule droit par la valve tricuspide, formée de trois valvules. Le cœur gauche est, lui, composé de l’oreillette gauche dans laquelle se jettent les veines pulmonaires, deux droites venant du poumon droit et deux gauches venant du poumon gauche. Elle est séparée du ventricule gauche, qui envoie le sang dans la circulation via l’aorte, par la valve mitrale. Celle-ci ne comprend que deux feuillets, la grande valve et la petite valve et doit son nom à sa forme de mitre d’évêque. Les deux oreillettes sont séparées l’une de l’autre par une cloison : le septum interauriculaire. A l’état normal, il n’y a aucune communication entre les deux oreillettes. Toutefois, des anomalies de la formation de l’embryon peuvent être responsables de communication interauriculaire donnant des manifestations fonctionnelles plus ou moins importantes. A l’âge adulte, il peut persister une communication entre les deux oreillettes, « le trou de Botal », ou « foramen ovale », qui, normalement, est obstrué par une membrane qui ne laisse pas passer de sang. Ce n’est que dans certaines circonstances pathologiques que ce trou est perméable. Enfin, les deux ventricules sont séparés par une paroi fibreuse et musculaire : le septum interventriculaire, qui ne permet normalement aucune communication entre les deux cavités. La vaccination contre la rubéole, maladie qui était autrefois une des grandes causes des malformations cardiaques, et le diagnostic néonatal par échographie ont fait pratiquement disparaître ce type de malformations.