Le cancer du sein : Les cas particuliers ou le traitement n'a pas commencé par une chirurgie
Quels vont être les protocoles thérapeutiques ?
• 1 °- En ce qui concerne les tumeurs dont la taille est de l’ordre de 3 cm ou légèrement plus, où le report de la chirurgie est motivé par l’espoir d’être ultérieurement conservatrice, l’attitude traditionnelle est de prescrire trois cycles de chimiothérapie (EC100 ou FEC100), puis on refait le point de la situation. Si la tumeur a nettement régressé et est désormais inférieure à 3 cm, on décide de faire effectuer une tumorectomie (on a réussi à conserver le sein) avec curage ganglionnaire. On est alors ramené à la situation standard : après la chirurgie, on administre les cycles de chimiothérapie EC 100 ou FEC 100 qui restent à faire (trois ou quatre cycles), puis on passe à la radiothérapie, et enfin on institue une hormonothérapie si les récepteurs sont positifs.
Aujourd’hui, sur la base d’études récentes, l’attitude est de plus en plus souvent d’administrer la totalité de la chimiothérapie « néo-adjuvante » (sous forme de quatre cycles de EC 100 suivis de quatre cycles de Taxotère®) avant la chirurgie.
• 2°- Dans les cas de cancers en poussée évolutive, l’attitude traditionnelle est aussi de commencer par trois ou quatre cycles de chimiothérapie intensive de type EC 100 ou FEC 100. Ce n’est que lorsque la tumeur est en quelque sorte « refroidie » que l’on procède à la chirurgie, qui ne peut être ici qu’une mastectomie avec curage axillaire. Puis on reprend la chimiothérapie que l’on prolonge généralement au-delà des six
cycles habituels. Et on clôture le traitement par une radiothérapie et éventuellement une hormonothérapie si les récepteurs hormonaux sont positifs.
Ici aussi, la stratégie actuelle est de plus en plus souvent d’administrer la totalité de la chimiothérapie « néo-adjuvante » (sous forme de quatre cycles de EC 100 suivis de quatre cycles de Taxotère®) avant de procéder à la mastectomie-curage qui sera elle-même suivie de radiothérapie et éventuellement d’une hormonothérapie.
• 3°- Les mastites carcinomateuses représentent la situation la plus préoccupante.
Ici encore, il est impératif de « refroidir » initialement la tumeur par une chimiothérapie « néo-adjuvante » avant de l’opérer, et la chirurgie ne peut être qu’une mastectomie-curage. Ici aussi, il faut, après la chirurgie, terminer la chimiothérapie et la chirurgie, administrer une radiothérapie, puis un traitement hormonal si les récepteurs étaient positifs.
Mais ici plus qu’ailleurs, il est justifié de faire appel à des programmes thérapeutiques d’exception dans le cadre d’essais cliniques contrôlés. Les protocoles médicaux font appel à des chimiothérapies plus intensives que dans les cas standard. Certains de ces programmes comportent une « autogreffe de moelle ».
our plus d’informations sur les essais cliniques contrôlés, lir, dans ce chapitre, p. 57.
En quoi consiste ce traitement ?
Le principe de ces programmes est d’administrer une chimiothérapie extrêmement forte, qui déborde les résistances tumorales et détruit donc toutes les cellules cancéreuses. Mais cette chimiothérapie détruit aussi en même temps les cellules saines de la moelle osseuse qui fabriquent les cellules sanguines. Pour éviter cet écueil, on aura prélevé, avant la chimiothérapie intensive, des « cellules souches » de la moelle (qui sont les précurseurs des cellules sanguines) : on les conserve au congélateur et on les réinjecte après la chimiothérapie intensive. Les cellules souches vont alors se réinstaller dans la moelle osseuse, et reconstituer en une quinzaine de jours le capital des cellules sanguines. Il n’y a pas de risque de rejet puisqu’on « greffe » à la patiente ses propres cellules. Autrefois, il fallait ponctionner des os pour recueillir de la moelle osseuse contenant les cellules souches. Aujourd’hui, on sait trier ces cellules à partir du sang, où elles circulent (l’opération s’apparente à un simple don du sang). Il existe des protocoles « semi-intensifs » où les traitements peuvent être réalisés en ambulatoire. Mais les protocoles réellement intensifs nécessitent que la patiente séjourne environ trois semaines (le temps nécessaire à la restauration de son stock de cellules sanguines et en particulier de polynucléaires) dans une unité stérile protégée, à l’abri des germes microbiens.
3 réponses pour "Le cancer du sein : Les cas particuliers ou le traitement n'a pas commencé par une chirurgie"
temps entre mastectomie et radiotherapie
Pendant la transfusion du taxotere le flacon s’est arrêté au dessous de la moitie ensuite après 5 jours les parties piquées sont devenues rouges. Je veux savoir pourquoi et qu’est ce je fais
Pendant la transfusion du taxotere le flacon s’est arrêté au dessous de la moitie ensuite après 5 jours les parties piquées sont devenues rouges. Je veux savoir pourquoi et qu’est ce je fais