L'agriculture biologique
L’agriculture biologique trouve son originalité dans le recours à des pratiques de culture et d’élevage, soucieuses du respect des équilibres naturels. Ainsi, elle exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants.
Si les principes de l’agriculture biologique ont été introduits en France après la Seconde Guerre Mondiale, sa première officialisation remonte à la loi d’orientation agricole (LOA) de 1980 ; et le terme « agriculture biologique » apparaît en 1991 dans un règlement européen qui reconnaît officiellement ce mode de production.
L’avantage de l’agriculture biologique est en premier lieu de limiter l’usage des pesticides et de préserver la variété des produits agricoles. Elle a l’inconvénient d’être chère, car le rendement de l’agriculture biologique est faible, et d’offrir à la consommation des produits qui n’ont pas toujours une apparence très appétissante, du fait précisément du refus d’employer des produits chimiques qui, dans le cas de l’agriculture « industrielle » permettent de calibrer et d’uniformiser les fruits et légumes.
Pour toutes ces raisons, l’agriculture biologique est destinée à demeurer un marché relativement limité.
La lutte biologique
On peut lui rattacher une prometteuse ligne de recherche agronomique, que l’on appelle la « lutte biologique ». Cette méthode de lutte contre les insectes ravageurs des récoltes ne consiste pas à arroser les champs d’insecticides, mais à créer des stratégies de lutte entre prédateurs et victimes. Si une culture de tomates est envahie par un insecte donné, il est possible de créer une « guerre » locale, en plein champ, avec un prédateur de cet insecte, inoffensif pour les tomates. Pendant qu’ils se battent (où qu’ils s’accouplent pour former une descendance stérile, selon une autre méthode), les tomates continuent à pousser sans nécessité d’utiliser des produits chimiques. Très attirante en théorie, la lutte biologique ne donne pas toujours les résultats escomptés, mais est prometteuse pour l’avenir, en complément des méthodes traditionnelles de préservation des cultures.
Quoi qu’il en soit, les fruits et légumes doivent être soigneusement lavés avant leur consommation. Le lavage est très important pour faire disparaître les résidus de pesticides qui persistent sur les écorces et les peaux, mais aussi pour nettoyer tous les agents qui s’accumulent au long de la chaîne alimentaire : poussières, particules diesel, fumées, etc. Le marché en plein air, même de produits biologiques, ne signifie pas que les produits sont tout de suite propres à la consommation.