la prévention des maladies
La prévention des maladies
Philippe Presles : j’aime la science, les médicaments et les bonnes choses !
Le goût pour la prévention « active » m’est venu en devenant papa. J’ai eu mes quatre enfants un peu tard, entre 35 et 40 ans. Je me suis dit que je voulais rester jeune le plus longtemps possible pour eux et pour mes futurs petits enfants. J’aurai 60 ans quand ma dernière fille aura 20 ans… En tant que médecin, j’ai toujours été frappé par les différences d’aspects entre les patients. Certains paraissent beaucoup plus jeunes physiquement et d’autres beaucoup plus abîmés par l’âge.
Quelles sont les principales différences entre les uns et les autres? Elles sautent aux yeux :
— le tabagisme qui accélère le vieillissement;
— l’excès d’alcool;
— l’excès de poids ;
— le manque d’exercice physique avec fonte des muscles et des formes;
— et l’exposition prolongée au soleil qui ride la peau.
Cela a donc constitué ma base de départ : je ne fumais pas, je buvais un à trois verres de vin par jour (à l’époque je croyais que c’était la dose idéale pour une bonne santé), je faisais attention à ma ligne, je faisais du footing et de la gymnastique et enfin je limitais mon exposition au soleil. Pendant mon adolescence, je pratiquais la natation de compétition. Mais quand je suis devenu papa, je ne faisais plus vraiment de sport, je buvais régulièrement du vin, des bières et d’autres alcools plus forts. Je ne faisais pas non plus attention à ce que je mangeais. J’avais tout de même arrêté de fumer à l’âge de 28 ans.
Mon métier d’éditeur et de journaliste scientifique m’a amené à me passionner pour les publications scientifiques. Le travail de documentation scientifique que nous avons entrepris avec Catherine pour écrire ce livre m’a littéralement enthousiasmé ! Je suis toujours étonné par la richesse de cette multitude de publications et déçu par le temps qu’il faut pour que les nouveautés entrent dans les pratiques. Les exemples sont nombreux.
Pour ma part j’en ai vécu deux personnellement qui ont eu beaucoup d’influence sur ma vie. J’ai souffert depuis mon adolescence de nombreuses migraines qui étaient attribuées à des sinusites chroniques, puis, à l’âge adulte, de troubles paniques qui me gâchaient la vie, surtout quand je devais prendre l’avion, ce qui m’arrivait souvent. J’ai pris beaucoup d’antibiotiques et d’antiinflammatoires pour mes sinus et j’ai suivi une psychanalyse pendant quatre années pour ma tête… Sans succès !
Jusqu’au jour où, peu avant 40 ans, on me découvrit des polypes dans les sinus. Il s’agissait d’une maladie encore peu connue, la polypose nasosinusienne qui, une fois soignée avec des corticoïdes par voie nasale, ne me dérangea plus jamais. Dans le même temps je fus guéri de mes troubles paniques en seulement trois séances de psychothérapie cognitive et comportementale… Adieu migraines et adieu paniques, ma vie était transformée.
Quelques années plus tard, en lisant le livre du docteur Gubler, médecin de Mitterrand, j’ai été désolé d’apprendre que notre président avait souffert toute sa vie de crises de panique, jamais traitées efficacement… Cet exemple illustre, que même pour les gens les mieux placés, les progrès scientifiques ne sont pas automatiques !
Puis vers 43 ans on me découvrit un cholestérol élevé. J’ai donc commencé un traitement par statine et depuis je m’intéresse beaucoup plus activement à mon alimentation. La prévention des maladies cardiovasculaires est devenue mon sujet préféré de veille scientifique. Depuis trois ans, de très nombreuses publications internationales montrent que la prévention de l’infarctus, des cancers et de la maladie d’Alzheimer, ont une base commune réunissant l’alimentation, l’activité physique, les vitamines, les oméga-3 et des médicaments comme les statines, etc.
Du coup je suis passé à la vitesse supérieure : en plus de ce que je faisais déjà, j’ai réduit ma consommation d’alcool pour ne boire qu’une fois par semaine un ou deux verres de vin, j’ai complètement éliminé beurre, crème ainsi que le lait, et je prends, outre des oméga-3, un complexe antioxydant associant vitamines et oligoéléments. Avec ma statine, je prends aussi du coenzymelO.
Que dire d’autre? Eh bien que plus j’avance en âge, plus je suis heureux d’être en forme. Je suis content d’aller faire du footing avec mon fils aîné, ou bien nager avec mes autres enfants. Mes goûts se sont complètement adaptés à mon nouveau mode de vie : je préfère les fruits, légumes, céréales de qualité, amandes, noisettes, poissons à tout autre aliment. Par exemple le matin, je bois un bol de thé avec un nuage de lait de soja, je mange une pomme ou un autre fruit (prédilection pour le raisin de muscat, les myrtilles, les framboises, les poires…), puis un toast de pain complet avec un peu de confiture d’orange. Et plus cela va, plus j’éprouve du plaisir à manger sainement et à acheter des produits de qualité. Je suis aussi très content de pouvoir montrer aux enfants ce qui est bon pour eux. Finalement, la prévention, c’est communicatif!
J’aimerais ajouter que je rencontre de plus en plus de gens (surtout des femmes…) qui sont très heureux de vivre sainement et à qui ce mode de vie procure du plaisir. Ces personnes n’ont pas l’impression de se priver ! Mieux, un repas bien gras et bien arrosé ne fait plus du tout partie de leur critères de qualité de vie…
Quand il a fait l’apologie du bien-vivre avec la diététique, le sport, les bons moments à deux ou avec les autres, Jean-Louis
Servan-Schreiber m’a beaucoup marqué. Vivre sainement et vivre heureux, il suffit d’essayer pour comprendre. C’est un peu comme les matchs de foot dans les stades. Avant, on n’imaginait pas de s’y amuser sans canettes de bière. Eh bien maintenant l’ambiance est toujours aussi bonne avec de l’eau plate !
Vidéo: La prévention des maladies
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur: La prévention des maladies