La liberté de la Suède et de ses Snus
La liberté de la Suède et de ses Snus
La Suède, elle, obtient les meilleurs résultats au monde (aux États-Unis les fumeurs représentent encore 20,6 % de la population des plus de 18 ans) avec une méthode totalement différente et originale, fondée sur l’usage répandu d’un tabac sans fumée, qui ne présente pratiquement aucun danger sur le plan médical : il s’agit du Snus.
Le Snus est un petit sachet, de la même texture qu’un sachet de thé, qui contient du tabac. On le place sous la lèvre supérieure, les arômes du tabac et surtout la nicotine diffusant à travers la joue. Ce tabac, cultivé sans nitrate, a été séché sans aucune fermentation, de manière à éviter les nitrosamides, cancérigènes de premier plan. Il est aussi traité pour éliminer un maximum d’impuretés. Le sachet empêche le contact direct du tabac avec les muqueuses et l’absence de combustion évite la production de substances cancérigènes puissantes telles que les hydrocarbures polycycliques, des aminés aromatiques, etc. Car il existe plus de 4 000 cancérigènes dans une cigarette ! L’absence de combustion évite aussi l’inhalation de gaz CO, le monoxyde de carbone, responsable de nombreux dégâts cardiovasculaires du tabac et d’hypoxie chronique.
L’innocuité des Snus suédois est réelle : les études n’ont pas réussi à démontrer une augmentation du risque de cancer de l’estomac, ni de cancer buccal par usage du Snus, alors que le tabac oral à chiquer le multiplie par plus de quatre. Aucune augmentation non plus des maladies cardiovasculaires n’a été observée avec l’usage du Snus.
Mais attention, cela est vrai seulement pour le Snus suédois. Car il existe aussi des Snus américains non traités de la même manière qui, eux, sont plus toxiques.
Pourquoi le Snus est-il interdit à la vente partout en Europe sauf en Suède? C’est que ce produit dérange beaucoup de monde. Il risquerait de faire baisser la consommation traditionnelle de tabac. Mais des tabacologues militent aujourd’hui pour qu’il soit enfin autorisé, et cela pour deux raisons : le Snus suédois permet d’éviter à certains jeunes de se lancer dans la cigarette et il permet à nombre d’adultes de quitter la cigarette.
Frédérique continue l’histoire du tabac dans sa famille :
«Mon père a arrêté de fumer seul quand j’avais une dizaine d’années. Presque trente ans plus tard, il a fumé une seule cigarette. En une semaine, il était à 3 paquets par jour. Il a repris seulement quelques mois, sachant qu’il voulait arrêter, mais content de savourer ce qui pour lui était vraiment un plaisir. Ce qui l’a beaucoup aidé à arrêter la deuxième fois, c’est que dans l’entreprise où il travaillait, fumer était de plus en plus mal vu. Les fumeurs étaient cantonnés à un petit local mal aéré et il était interdit de fumer ailleurs dans le bâtiment. Cela dit, dès sa reprise, il savait qu’il ne continuerait pas. Il avait presque trente ans de plus et se rappelait parfaitement du décès de son père pour cause de tabagisme… Cela le motivait pas mal ! »
À savoir pour ceux qui essaieraient les Snus : les premiers essais sont pénibles car quand on avale sa salive elle a un mauvais goût et elle provoque des sensations bizarres dans la gorge. C’est donc aussi mauvais que les premières cigarettes qu’on inhale… Puis on s’y fait. Si les anciens chiqueurs crachaient leur salive, les Suédois l’avalent!
Vidéo: La liberté de la Suède et de ses Snus
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