Examens paradiniques : IRM cérébrale et de la fosse postérieure: irm fosse postérieure
Principe général
L’imagerie par résonance magnétique, éventuellement complétée par l’angio-IRM, est devenue l’examen de choix pour détecter les lésions du labyrinthe membraneux, du méat acoustique interne, de l’angle pontocérébelleux et du système nerveux central susceptibles de générer troubles de l’équilibre et vertiges. Les séquences 134 on sont multiples mais bien définies, et elles sont choisies en fonction de ce que le radiologue cherche à mettre en évidence : nerfs, vaisseaux, tissu cérébral et autres structures anatomiques.
L’IRM peut visualiser le labyrinthe membraneux : les liquides des canaux semi-circulaires, des ampoules et du vestibule peuvent être étudiés dans le détail. Les crêtes ampullaires, les macules ne sont pas encore visibles aujourd’hui en IRM mais devraient le devenir. Les nerfs vestibulaire, cochléaire et facial sont parfaitement individualisés au sein du méat auditif interne et dans leur traversée de l’angle pontocérébelleux. Enfin, l’IRM est actuellement l’examen le plus performant pour visualiser les structures nerveuses centrales.
L’interprétation apprécie de façon systématique :
– la morphologie des structures cérébrales ;
– l’état de la charnière cervico-occipitale ;
– l’aspect du tronc cérébral et du cervelet ;
– l’aspect du plissement cortical ;
– les caractères élu signal intra-parenchymateux ;
– le contenu des angles pontocérébelleux et des méats acoustiques internes ;
– l’aspect des paquets acoustico-faciaux, des trijumeaux et des nerfs mixtes ;
– l’existence éventuelle de conflits vasculaires.
Indications
Comme « vertige » ne signifie pas « scanner », il ne signifie pas non plus « IRM »Autrement dit, l’indication d’un examen par IRM doit être guidée et justifiée par un examen clinique et les résultats des examens complémentaires décrits plus haut. Le médecin prescripteur, s’il est passé par cette nécessaire étape de sélection, doit être capable de préciser à son collègue radiologue ce qu’il cherche et où il le cherche !
En urgence
Devant un vertige aigu, l’IRM est indiquée lorsqu’il y a menace vitale pour le patient ou le labyrinthe. L’indication est alors portée dans le cadre de l’hospitalisation, en discussion entre le médecin urgentiste et le radiologue.
L’un cas de menace vitale, l’IRM mettra en évidence le plus souvent l’accident vasculaire du tronc ou cérébelleux, la thrombose vertébro-basilaire, la malformation vasculaire ou tumorale en cours de décompensation, ou encore d’exceptionnelles lésions encéphalitiques.
En cas de menace pour le labyrinthe, l’atteinte inflammatoire du labyrinthe se traduit par un rehaussement du signal liquidien intra-membraneux.
Hors de l’urgence
L’IRM est remarquable dans sa capacité à diagnostiquer et caractériser les syndromes tumoraux de l’angle pontocérébelleux, du méat acoustique interne et du labyrinthe. L’examen est donc prescrit chaque fois qu’un trouble de l’équilibre est évocateur, après examens clinique et complémentaires autres que l’IRM, d’un syndrome tumoral. Le neurinome de l’acoustique, la plus fréquente des tumeurs de la région mais peu générateur de troubles de l’équilibre, sera parfaitement qualifié par cet examen : situation, volume, homogénéité et rapports. D’autres tumeurs tels les Kystes épidermoïdes, les méningiomes, les kystes arachnoïdiens bénéficieront aussi des performances de l’IRM.
L’IRM permet aussi d’étudier finement l’angle-pontocérébelleux et le rocher à la recherche d’anomalies : malformations congénitales, boucles vasculaires, images qui parfois donnent la clef diagnostic du syndrome.
Vidéo : Examens paradiniques : IRM cérébrale et de la fosse postérieure
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