Du sommeil aux rêves : Comment maîtriser son temps de sommeil
Certains parviennent, à force d’entraînement, à maîtriser leur temps de sommeil, en le fragmentant et en le diminuant, tout en conservant l’indispensable sommeil « paradoxal ». Ainsi les navigateurs solitaires, ou les alpinistes, dont nous allons voir quelques exemples. Mais personne ne peut se vanter de vivre longtemps sans dormir. Le record du monde dans ce domaine, est actuellement de onze jours, exploit réalisé par un étudiant américain. Mais tous les inedecins déconseillent de telles tentatives, car elles risquent de provoquer des troubles psychiques graves. On sait depuis longtemps que les hommes comme les femmes ne sont pas égaux devant le sommeil. Leur attitude vis- à-vis du temps n’est, de toute façon, pas la même. Certains sont du matin, d’autres du soir, sans qu’on comprenne la raison de cette différence, très gênante pour ceux dont les occupations professionnelles ne correspondent pas à leur niveau maximum d’activité. D’après une étude du CNRS, les gens du soir, comme les insomniaques, chercheraient inconsciemment à vivre des journées de vingt-six ou vingt-sept heures. Mais des biologistes ont mis récemment en évidence qu’un élément du gène « clock », lié au rythme de vingt-quatre heures, n’était pas le même chez ceux qui se couchent tôt et ceux qui préfèrent s’endormir tard. Ce qui laisse espérer qu’on en tirera une manière plus efficace de traiter les troubles du sommeil qu’avec les médicaments actuels, qui ont souvent des effets secondaires gênants.
Les médecins du travail connaissent bien les problèmes que pose à certains le travail de nuit, surtout s’il n’est pas régulier. Une étude du chronobiologiste Alain Reinberg, montre que ce type d’activité dérègle les horloges internes, ce qui peut avoir des conséquences graves chez certains sujets, car cela peut conduire à des manques de synchronisme dans la force musculaire des deux bras. On a corrélé également avec le manque de sommeil de l’enfant des disfonctionnements de l’organisme, de mauvais résultats à l’école, dus souvent à un manque d’attention. L’enfant compense pendant la classe, en s’assoupissant, l’indispensable temps de sommeil qu’il n’a pas eu chez lui. Il convient, disent les médecins, d’être extrêmement attentif aux besoins de sommeil de l’enfant. Le respect et la protection de son temps de sommeil est essentiel pour son développement normal. Il ne faut jamais oublier que c’est pendant ce temps de repos qu’est secrétée l’hormone de croissance, si importante pour le développement de la taille de l’enfant, et qui joue aussi un rôle essentiel pour la fabrication de protéines et !’assimilation des sucres et des graisses.