Cancers hormonaux féminins: Cancer de l’ovaire
Cancer de l’ovaire
Le risque de cancer de l’ovaire diminue de 40 à 50 % lorsqu’une femme est sous contraception orale. La « ligature des trompes » ou stérilisation tubaire est aussi préventive entraînant une diminution du risque de 33 % .
Le cancer de l’ovaire est parfois génétique. Dans ces cas-là, il est favorisé par certains gènes portés par la femme, et ce sont les mêmes gènes que ceux qui augmentent le risque de cancer du sein. On les appelle les gènes BRCA1 ou BRCA2. Si ce risque génétique existe dans la famille, ce cancer doit donc être dépisté par échographie pelvienne (voir le chapitre « Je me surveille »). Car le risque est extrêmement élevé, de l’ordre de 39 % en cas de présence du gène BRCA1 ou de 11 % pour le gène BRCA2. C’est pourquoi les médecins proposent une opération pour enlever les ovaires de manière préventive. Le risque de cancer est alors réduit de 90 % après neuf années de recul.
Comme le cancer du sein, celui de l’ovaire est favorisé par les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. Néanmoins, la grande étude WHI, qui a fait le même constat d’augmentation, affirme que celle-ci n’est pas significative(l’augmentation était quand même de 58 %).
Les traitements pour infertilité sont soupçonnés d’avoir un effet négatif, surtout chez les femmes traitées n’ayant pas réussi à obtenir de grossesse. Plusieurs études n’ont pas retrouvé cette relation . Un autre document met néanmoins en cause l’utilisation prolongée de clomiphène6, médicament qui stimule les ovulations. Son usage pourrait en effet augmenter les cancers de l’ovaire.
Témoignage de Léah :
Je suis moi-même médecin et j’ai suivi des traitements pour stérilité. J’ai conçu mes 3 enfants par fécondation in vitro. J’ai par la suite eu très peur quand j’ai lu des articles sur les cancers de l’ovaire consécutifs à ces traitements, car j’ai dû en subir pas mal pour arriver à trois grossesses complètes ! Je suis donc particulièrement suivie par mon gynécologue et reste très vigilante. Je n’ai pas envie d’être mère de 3 enfants pour mourir d’un cancer de l’ovaire ! En tant que médecin, cela m’a fait beaucoup réfléchir sur les femmes qui consultent pour stérilité. J’en arrive à un constat : actuellement, une femme qui veut un enfant n’accepte pas de ne pas être enceinte dans les trois mois qui suivent. De ce fait, les gynécologues, sous la pression de la demande des couples, ont tendance à prescrire très facilement du Clomiphène, médicament qui stimule les ovulations! C’est une aberration! Car la nature n’est pas à nos ordres et il faut parfois un an et demi à deux ans pour mettre en route une grossesse, même si tout est normal dans le couple. Comme il est possible que ces traitements augmentent le risque de cancers, je trouve abominable d’exposer une jeune femme qui n’en aurait pas eu besoin à ce risque. En outre, il y a aussi un risque important de grossesse multiple, de jumeaux ou de triplés. Il faudrait peut-être mieux informer les femmes pour qu’elles comprennent que la patience, c’est l’attitude la plus logique quand on veut un enfant, en tout cas pendant au moins un an et demi ! Sinon, elles risquent d’abîmer leur corps… »
La pratique de l’allaitement diminue le risque de cancer de l’ovaire tout comme la pilule contraceptive. Les traitements hormonaux de la ménopause l’augmentent sans doute.
Vidéo: Cancers hormonaux féminins: Cancer de l’ovaire
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