Cancer du sein : dépistez-le vous-même
Chaque femme devrait en être depuis longtemps convaincue : le cancer du sein est d’autant mieux combattu qu’il est dépisté tôt. Mais il ne faut pas trop compter sur le dépistage systématique qui n’est pas encore organisé dans toute la France. Mieux vaut se fier à soi-même, et se surveiller régulièrement. Cette bonne habitude peut vous sauver la vie.
D’abord, chaque consultation médicale, ne serait-ce qu’à l’occasion d’une simple grippe, devrait être le prétexte à un examen des seins. Mais c’est dans la salle de bain, lors de la toilette quotidienne, que toute femme peut procéder tranquillement, au moins une fois par mois, à son dépistage personnel. Le miroir est en l’occurrence un excellent conseiller, et pas seulement pour satisfaire sa coquetterie. Encore faut-il 110 procéder avec méthode. D’abord par une inspection visuelle.
Regardez vous dans la glace sous des angles différents, bras baissés, puis levés, en observant la forme du sein, son volume, l’aspect de la peau, à la recherche de toute anomalie : irruption cutanée, rougeur, tache suspecte… Ensuite, passez outre à vos pudeurs. N’hésitez pas à vous palper attentivement en explorant vos seins du bout des doigts, en pressant le bout pour vérifier tout écoulement anormal, puis en parcourant toute la surface, sans hésiter à appuyer un peu fort, sans aller jusqu’à vous faire très mal, mais en poussant assez profondément afin de percevoir l’existence possible d’un noyau dur. Cette recherche s’effectue lentement, en faisant des ronds autour du mamelon. Surtout, n’oubliez pas d’étendre cette recherche jusqu’aux aisselles, sous chaque bras, afin de guetter l’apparition éventuelle d’un ganglion. Si vous éprouvez la moindre suspicion, signalez-la le plus tôt possible à votre médecin. Si l’anomalie se confirme, il vous prescrira des examens complémentaires : mammographie, échographie… Et n’oubliez jamais que chaque jour compte jusqu’à ce que vous soyez rassurée ou soignée.