Cancer de la peau
La relation entre les cancers de la peau et l’exposition aux ultraviolets (UV) du soleil est bien étayée Le risque de cancer de la peau est prévenu si on limite l’exposition au soleil, notamment en organisant en conséquence les activités extérieures, l’habillement avec des manches longues, des pantalons, des casquettes et en utilisant des crèmes anti-UV .
Les personnes à la peau et aux yeux clairs sont particulièrement exposées et doivent donc être extrêmement vigilantes.
S’exposer aux UV artificiels des solariums est fortement cancérigène . Le risque de mélanome cutané, le cancer de la peau le plus grave, souvent mortel, est multiplié par 1,25 à 1,50. Ce risque augmente encore si l’on s’expose jeune, souvent ou longtemps. Mais cette dernière hausse du risque est potentiellement beaucoup plus importante. L’usage des bancs solaires étant en pleine expansion, le mélanome malin, un des cancers les plus graves qui soit, deviendra la première cause de mortalité chez les moins de 45 ans dans les années 2030-2040.
Note : En tant que médecins, nous sommes souvent sidérés d’observer que les cancers de la peau sont considérés comme « pas très graves ». Or, il n’en est rien, le mélanome malin, cancer de type grain de beauté peut être mortel, et c’est malheureusement fréquent. On peut même dire que l’angoisse des médecins est de ne pas voir un mélanome et de mettre un patient en danger !
Contre les cancers de la peau, évitez le soleil. Ne vous exposez jamais aux rayons artificiels d’une cabine de bronzage, et montrez à un dermatologue le moindre grain de beauté qui a l’air de changer d’aspect.
Synthèse
D’une manière générale, pour se prémunir des cancers, sept règles sont à retenir :
1. Évitez les toxiques : refusez le tabac (même passif) et réservez la consommation modérée d’alcool aux moments agréables (moins de 6 verres par semaine).
2. Organisez votre dépistage et celui de votre entourage.
3. Faites de l’exercice physique.
4. Mangez le plus possible de fruits et légumes, de fibres et d< poisson, et le moins possible de viandes rouges, surtout trans formées.
5. Prenez des polyvitamines (cf. doses SU.VI.MAX) si vou êtes un homme, ou si vous fumez ou buvez trop d’alcool, o encore si vous n’arrivez pas à manger suffisamment de fruits < légumes.
6. Soignez toutes vos petites maladies inflammatoires (mal c tête, grippe et autres maladies infectieuses hivernales, douleu articulaires, etc.) avec de l’aspirine ou des anti-inflammatoires
7. Suivez scrupuleusement votre traitement qui a un effet an cancéreux si l’on vous a prescrit :
— de l’aspirine ou une statine pour le cœur;
— du Raloxifène en prévention de l’ostéoporose ;
— du Finastéride et du doxazosin pour un adénome de prostate ;
— de l’aspirine ou un anti-inflammatoire pour des poly] intestinaux.
Dans certains cas, vous pouvez, pour des raisons qui vous s personnelles, vouloir prendre davantage de précautions. Certaines personnes appartiennent par exemple à des familles très exposées, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
Si vous redoutez un cancer quel qu’il soit, notamment pour cause d’antécédents familiaux importants, vous pouvez envisager de prendre des statines à partir de 40-50 ans pour une protection anti-inflammatoire permanente.
Cette indication n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale et est du ressort du libre arbitre de chacun, avec les conseils éclairés de son médecin traitant.
Enfin, si vous souhaitez mettre encore davantage les chances de votre côté, effectuez un bilan de stress oxydatif pour déterminer vos besoins personnels précis en vitamines et antioxydants. Cela vous permettra d’optimiser votre prévention. Il n’est pas encore très facile de trouver un médecin qui prescrive ce type de bilans, car il s’agit d’une médecine qui commence seulement à émerger. (Voir chapitre « Vieillissement et stress oxydatif ».)