Audition et notion de base en audiométrie:Audiométrie tonale
Les bases de l’évaluation et de la mesure de l’audition sont certainement le de départ le plus approprié pour ce chapitre. La perception du son est la principale raison de l’existence de ces organes complexes situés de chaque « olé de la tête. La conscience de l’environnement et la capacité à communique sont des éléments clés pour la survie. Bien sûr, l’équilibre et l’orientation sont aussi des fonctions importantes de l’oreille, nous y reviendrons en détail plus loin. Le contenu de ce petit chapitre pourrait sembler très technique au lecteur non spécialiste de l’oreille, mais il est indispensable de se familiariser avec les bases de l’audition pour comprendre les signes fonctionnels auditifs. L’audiométrie dans sa représentation graphique est la façon la plus simple de « visualiser » l’audition d’un patient, et c’est ce que nous imiterons d’abord. L’audiométrie au diapason sera étudiée dans le chapitre suivant.
Audiométrie tonale
L’audiométrie est une méthode précise de mesure de l’audition. Elle est pratiquée dans une pièce insonorisée par un audiologiste qui, grâce à un audiomètre, soumet à l’attention du patient des sons d’intensité mesurée, de hauteur tonale déterminée, le plus souvent au casque à écouteurs. Les seuils d’audiométrie tonale sont les intensités minimales des sons de fréquences données qui sont perceptibles par le patient testé. Ces seuils sont habituellement portés sur un graphique ou une grille, pour constituer l’audiogramme. Cette grille-ci n’a pas de réponses portées mais a été utilisée pour indiquer l’intensité et les fréquences des sons usuels.
Sur ce graphique, l’axe vertical indique le niveau d’audition HL (hearing level, internationalement utilisé) en décibels (dB), petites unités d’intensité sonore. Ces deux abréviations (dB HL) sont habituellement utilisées ensemble pour décrire les résultats audiométriques d’un patient ou pour se référer au niveau de présentation d’un son donné. Le zéro dB HL est presque tout en haut du graphique ; il est à peine audible pour un sujet à l’« audition parfaite ». Plus le niveau du son présenté doit être élevé pour obtenir une réponse positive, plus la perte auditive du patient est importante. Ainsi l’échelle est inversée : plus le chiffre en dB est bas, meilleure est l’audition. Au-dessus du zéro, il y a une ligne à – 10 dB HL indiquant une audition « supranormale », comparable à une vision 20 : 15. À l’autre extrême, il y a des sons très intenses comme 110 dB HL, voire plus intenses encore avoisi- nant le son produit par un moteur à réaction proche (approximativement 125 dB HL). La plupart des audiomètres ne montent pas au-dessus de 110 dB HL.
En tout état de cause, un patient qui ne peut percevoir des bruits ou des sons à 100 dB HL est considéré comme sourd profond.
Entre ces extrêmes, on peut voir sur la figure 1.1 des exemples de sons de tous les jours et leur niveau sonore approximatif en dB HL. Par exemple, le niveau sonore d’une conversation est d’environ 45 dB HL. On s’accorde à considérer que la limite de la normale est de 25 dB HL ou moins pour l’adulte, 20 dB HL ou moins pour l’enfant. La plupart des sujets normaux auront une courbe proche de la ligne du zéro. Une perte auditive comprise entre 25 dB HL et 45 dB HL est considérée comme légère ; entre 45 dB HL et 70 dB HL comme modérée ; entre 70 dB HL et 90 dB HL comme sévère ; au-delà de 90 dB HL comme profonde. Il arrive que l’on décrive au patient la perte en dB HL comme un « pourcentage » de perte, ce qui est inexact mais constitue une approximation pratique.
Les fréquences sont indiquées le long de l’axe horizontal. La fréquence la plus basse mesurée par l’audiomètre est habituellement 125 Hz ou cycles par seconde. En fait, ce n’est pas un son si grave que cela – il correspond au do un octave au-dessous du do du milieu du clavier du piano. Le son fondamental de la voix d’un homme adulte prononçant une voyelle se situe à peu près à ce niveau. À chaque fois que l’on double la fréquence en Hertz, on obtient un son d’un octave au-dessus. Ainsi 4 000 Hz est le do le plus haut du piano.
L’oreille humaine est capable de percevoir une très large bande de fréquences, de 20 Hz à 20 000 Hz, voire plus, mais comme le graphique le montre, la bande 125 Hz à 8 000 Hz est celle qui est habituellement testée en audiométrie. Les fréquences les plus importantes pour entendre et comprendre la parole sont celles comprises entre 500 Hz et 4 000 Hz. Le son des voyelles se situe à la partie basse de cette bande passante, voire plus bas encore (comme nous l’avons dit plus haut une voix grave d’homme peut émettre des voyelles à 125 Hz). Les consonnes en revanche sont perceptibles dans la zone haute de cette bande passante, en particulier les consonnes « s », « I », « ch » et « z ».
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