Atteintes auditives de l'oreille interne:Ototoxicité
Il faut citer ici les médications susceptibles d’entraîner des dommages de l’audition, en commençant habituellement par les fréquences aiguës. Le signe le plus précoce de ce dommage est un acouphène aigu. Les responsables les plus souvent en cause sont les salicylés, les antibiotiques de la famille des aminosides, les diurétiques de la famille du Lasilix, les quinines et certains produits utilisés en chimiothérapie anticancéreuse. Heureusement, l’ototoxicité des salicylates est réversible à l’interruption de la prise. Les dommages entraînés par les autres risquent d’être irréversibles. Il faut interroger le patient sur ses traitements en cours et ne pas hésiter à consulter le Vidal au moindre doute. La caféine, l’alcool et le tabac sont aussi des agents contributifs possibles que l’on peut éviter.
Résumé
Le type de l’acouphène perçu est souvent un indice qui peut orienter vers sa cause. Un examen s’impose pour éliminer des anomalies visibles (ou audibles) ainsi qu’un audiogramme. Le fait de poser une étiquette diagnostique sur l’acouphène peut contribuer à rassurer le patient – beaucoup d’individus craignent trop que leur acouphène n’annonce une tumeur ou un autre problème médical grave. Il est possible qu’une médication ou une autre substance ingérée soit en cause et puisse être supprimée. Très certainement, l’exposition au bruit doit être déconseillée. Dans certains cas, les anxiolytiques peuvent aider un individu désemparé. D’autres médications, citées plus haut, peuvent être essayées. Le généraliste peut, de son côté, obtenir un audiogramme pour un patient porteur d’acouphènes afin de trouver une cause identifiable, mais le recours à l’expérience de l’ORL est habituellement utile. Des centres spécialisés existent dans certaines régions.
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