Arrêter de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie
Arrêter de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie
Un beau jour, on essaie une cigarette, et, par un mécanisme que l’on ne pouvait pas concevoir, on se retrouve fumeur, souvent pour une longue période de sa vie : 33 % des hommes sont des fumeurs réguliers en France et 26 % des femmes. Et la grande majorité d’entre eux, 60 %, veut arrêter de fumer !
Si c’est votre cas, sachez qu’arrêter de fumer n’est pas une question de volonté, mais de stratégie. C’est du reste cette fausse croyance en la toute-puissance de la volonté qui pousse la plupart des jeunes à commencer de fumer : ils sont 3 sur 4 à penser qu’ils ne deviendront jamais dépendants à la cigarette, pas eux…
Amélie le décrit très bien :
« Je veux absolument arrêter de fumer, pas tellement à cause des maladies, parce que je suis encore jeune et en bonne santé, et tout ça ne me fait pas très peur. En revanche, je déteste cette accoutumance. Je suis capable de faire des kilomètres si je n’ai plus de clopes. Je trouve ça lamentable. Une remarque m’a un jour choquée. C’est un psychiatre qui disait à un fumeur : “Vous préférez le tabac à votre femme et à vos enfants. Parce que votre femme ou vos enfants, vous pouvez facilement vous en passer pendant une semaine, mais de vos cigarettes, non !” C’est vraiment un comportement de drogué qui a perdu de sa liberté. Et ce sont ces chaînes que je déteste. Je ne me rendais pas compte de ça avant de commencer à fumer. Si on vous disait “Tu vois ces cacahuètes. Si tu en prends une, tu ne pourras plus jamais t’en passer. Tu seras capable de n’importe quoi pour t’en procurer, et ça, tous les jours de ta vie. Tu deviendras esclave des cacahuètes !” Dans ce cas, vous répondez : “Non merci, vos cacahuètes, vous pouvez vous les garder !” Il me semble que si l’on m’avait expliqué ça clairement pour le tabac, peut-être que je n’aurai pas mis le doigt dans l’engrenage… Mais cette dépendance est difficile à imaginer quand on ne l’a jamais expérimentée. On se croit plus fort que les autres !” »
C’est aussi cette illusion dans la volonté qui amène de nombreux fumeurs à subir de nombreux échecs d’arrêt du tabac. Un chiffre nous illustre la force de cette dépendance : même en danger de mort, un an après un infarctus, 21 % des personnes sont encore fumeuses ce qui revient là encore à jouer sa vie à la roulette russe !
Certes, la majorité des gens qui arrête de fumer le fait sans aide, mais pas sans apprentissage : il est assez rare de réussir du premier coup et plusieurs tentatives permettent de s’entraîner à déjouer les envies qui reviennent sans cesse et les manques qui ne lâchent pas prise avant au moins deux à trois semaines (sauf avec un traitement bien conduit).
Il est donc intéressant de connaître les différents stades face auxquels on se trouve pour mieux déterminer la stratégie que l’on va suivre. Ces stades ont été décrits par Prochaska :
Je ne suis pas motivé. C’est la non-motivation ou indétermination. Les risques, vous ne les percevez pas. Après vous, le déluge et de toute façon vous ne vous sentez pas concerné. La motivation n’est pas encore assez forte. Il vaut mieux que vous commenciez à vous informer sur les dangers du tabac. Lisez tout ce que vous pouvez dans la presse, dans des livres… Et, petit à petit, vous ne supporterez plus l’idée de vous empoisonner. Si l’idée vous prend d’arrêter de fumer, essayez quand même, on ne sait jamais !
J’y pense : C’est le stade de l’intention : vous espérez vous arrêter dans les six prochains mois. Continuez à vous tenir informé des dangers du tabac et commencez à prendre connaissance des différentes méthodes qui s’offrent à vous.
Je planifie mon arrêt : C’est la préparation : C’est décidé, vous allez arrêter dans les trente jours. Du reste vous avez peut-être déjà acquis de l’expérience lors d’une tentative dans les douze derniers mois. Vos degrés de maturité et de motivation sont élevés. Intéressez-vous au choix de votre méthode : patchs nicoti- niques? Gommes en cas d’envies? Autres stratégies? Quel jour je m’arrête vraiment? Vais-je demander de l’aide à mon entourage? Toutes ces questions vont vous aider à vous préparer au mieux.
Je suis en train d’arrêter : C’est l’action : Ça y est, cela fait moins de 6 mois que vous avez arrêté et vous tenez bon. Il faut à la fois savourer votre victoire car toute tentative est une victoire, et rester vigilant. Vous êtes encore facile à piéger!
Je viens d’arrêter de fumer : C’est la consolidation : Vous êtes maintenant un non-fumeur depuis plus de six mois et dans un contexte normal, sans autres fumeurs et sans grand stress, vous oubliez complètement le tabac. Le plus dur est fait… Mais c’est maintenant que se joue la victoire car il faut réussir sur une période de douze à dix-huit mois pour vraiment sentir que le tabac est derrière vous.
Avant d’arrêter de fumer, réfléchissez à votre stratégie. Car cesser de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie
« Je veux absolument arrêter de fumer, pas tellement à cause des maladies, parce que je suis encore jeune et en bonne santé, et tout ça ne me fait pas très peur. En revanche, je déteste cette accoutumance. Je suis capable de faire des kilomètres si je n’ai plus de clopes. Je trouve ça lamentable. Une remarque m’a un jour choquée. C’est un psychiatre qui disait à un fumeur : “Vous préférez le tabac à votre femme et à vos enfants. Parce que votre femme ou vos enfants, vous pouvez facilement vous en passer pendant une semaine, mais de vos cigarettes, non !” C’est vraiment un comportement de drogué qui a perdu de sa liberté. Et ce sont ces chaînes que je déteste. Je ne me rendais pas compte de ça avant de commencer à fumer. Si on vous disait “Tu vois ces cacahuètes. Si tu en prends une, tu ne pourras plus jamais t’en passer. Tu seras capable de n’importe quoi pour t’en procurer, et ça, tous les jours de ta vie. Tu deviendras esclave des cacahuètes !” Dans ce cas, vous répondez : “Non merci, vos cacahuètes, vous pouvez vous les garder !” Il me semble que si l’on m’avait expliqué ça clairement pour le tabac, peut-être que je n’aurai pas mis le doigt dans l’engrenage… Mais cette dépendance est difficile à imaginer quand on ne l’a jamais expérimentée. On se croit plus fort que les autres !” »
C’est aussi cette illusion dans la volonté qui amène de nombreux fumeurs à subir de nombreux échecs d’arrêt du tabac. Un chiffre nous illustre la force de cette dépendance : même en danger de mort, un an après un infarctus, 21 % des personnes sont encore fumeuses ce qui revient là encore à jouer sa vie à la roulette russe !
Certes, la majorité des gens qui arrête de fumer le fait sans aide, mais pas sans apprentissage : il est assez rare de réussir du premier coup et plusieurs tentatives permettent de s’entraîner à déjouer les envies qui reviennent sans cesse et les manques qui ne lâchent pas prise avant au moins deux à trois semaines (sauf avec un traitement bien conduit).
Il est donc intéressant de connaître les différents stades face auxquels on se trouve pour mieux déterminer la stratégie que l’on va suivre. Ces stades ont été décrits par Prochaska :
Je ne suis pas motivé. C’est la non-motivation ou indétermination. Les risques, vous ne les percevez pas. Après vous, le déluge et de toute façon vous ne vous sentez pas concerné. La motivation n’est pas encore assez forte. Il vaut mieux que vous commenciez à vous informer sur les dangers du tabac. Lisez tout ce que vous pouvez dans la presse, dans des livres… Et, petit à petit, vous ne supporterez plus l’idée de vous empoisonner. Si l’idée vous prend d’arrêter de fumer, essayez quand même, on ne sait jamais !
J’y pense : C’est le stade de l’intention : vous espérez vous arrêter dans les six prochains mois. Continuez à vous tenir informé des dangers du tabac et commencez à prendre connaissance des différentes méthodes qui s’offrent à vous.
Je planifie mon arrêt : C’est la préparation : C’est décidé, vous allez arrêter dans les trente jours. Du reste vous avez peut-être déjà acquis de l’expérience lors d’une tentative dans les douze derniers mois. Vos degrés de maturité et de motivation sont élevés. Intéressez-vous au choix de votre méthode : patchs nicoti- niques? Gommes en cas d’envies? Autres stratégies? Quel jour je m’arrête vraiment? Vais-je demander de l’aide à mon entourage? Toutes ces questions vont vous aider à vous préparer au mieux.
Je suis en train d’arrêter : C’est l’action : Ça y est, cela fait moins de 6 mois que vous avez arrêté et vous tenez bon. Il faut à la fois savourer votre victoire car toute tentative est une victoire, et rester vigilant. Vous êtes encore facile à piéger!
Je viens d’arrêter de fumer : C’est la consolidation : Vous êtes maintenant un non-fumeur depuis plus de six mois et dans un contexte normal, sans autres fumeurs et sans grand stress, vous oubliez complètement le tabac. Le plus dur est fait… Mais c’est maintenant que se joue la victoire car il faut réussir sur une période de douze à dix-huit mois pour vraiment sentir que le tabac est derrière vous.
Avant d’arrêter de fumer, réfléchissez à votre stratégie. Car cesser de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie
Vidéo: Arrêter de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur: Arrêter de fumer n’est pas une question de volonté mais de stratégie