Anticancer : Détoxifïer l’alimentation
Le docteur Annie Sasco revient sur la cartographie du cancer dans le monde établie par l’OMS : « Après toutes ces années de travail, me dit-elle, nous n’avons toujours pas une certitude absolue. Mais regardez le cas très curieux du Brésil, dont le niveau de développement est encore bas mais dont le taux de cancer du sein est équivalent à celui des pays occidentaux les plus industrialisés. Nous sommes plusieurs à nous demander si ce phénomène n’est pas dû à la consommation très élevée de viande – près de trois fois par jour – et au recours massif, jusqu’à une date très récente, d’hormones en tous genres pour accélérer la croissance des bêtes d’élevage. »
En effet, on retrouve dans tous les pays un lien direct entre la fréquence des cancers et la consommation de viande, de charcuterie et de produits laitiers. À l’inverse, plus l’alimentation d’un pays est riche en légumes et en légumineuses (pois, haricots, lentilles, etc.), moins les cancers sont fréquents.
Même si elles ne l’établissent pas de façon définitive, les études chez l’animal et les corrélations chez l’homme suggèrent que, en déséquilibrant notre alimentation, nous avons créé dans notre physiologie les conditions optimales pour le développement du cancer. Si celui-ci est conditionné dans une large mesure par les toxines apportées par l’environnement, il faut nécessairement commencer par détoxifier ce que nous mangeons.
Devant ce faisceau d’indices extraordinairement concordants, voici des recommandations très simples pour ralentir la progression du cancer :
1.manger peu de sucres raffinés, et peu de farines blanches ; les remplacer par le sirop d’agave pour sucrer, et par les farines ou pains aux céréales multiples et au levain à l’ancienne ;
2. éviter toutes les graisses végétales hydrogénées (que l’on trouve aussi dans les viennoiseries qui ne sont pas « pur beurre ») et toutes les graisses animales déséquilibrées en oméga-6. L’huile d’olive est une excellente graisse végétale qui ne favorise pas l’inflammation. Le beurre (pas la margarine) et le fromage, équilibrés en oméga-3, ne semblent pas y contribuer non plus. On trouve ce type de beurre et de fromage dans les produits issus de l’agriculture biologique (à condition que les animaux soient élevés en pâturage), ou dans les produits de la filière lin (Bleu-blanc-cœur). Il faut donc systématiquement privilégier ces lipides pour aider son corps à lutter contre la maladie. En faisant ce choix, nous contribuons aussi à restaurer une alimentation beaucoup plus saine pour les animaux qui font partie de notre chaîne alimentaire, et à réduire notre dépendance vis-à-vis des champs de maïs et de soja nécessaires à l’alimentation du bétail. Le maïs et le soja sont les plus gros consommateurs d’engrais chimiques, de pesticides et d’eau. Ils contribuent plus que toutes les autres cultures à la détérioration de l’environnement.
Enfin, pour que la détoxification soit complète, il reste à apprendre à se protéger du deuxième phénomène nocif qui a accompagné la progression du cancer en Occident depuis la Seconde Guerre mondiale : l’accumulation de produits chimiques cancérigènes dans notre environnement immédiat.
Vidéo : Anticancer : Détoxifïer l’alimentation
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Anticancer : Détoxifïer l’alimentation